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Coeur artificiel Carmat: la reprise des essais saluée en Bourse

Le premier coeur artificiel avait été transplanté en décembre sur le patient.

Le premier coeur artificiel avait été transplanté en décembre sur le patient. - -

Après plusieurs mois de suspension liés au décès d'un patient, la société Carmat va pouvoir reprendre l'essai de faisabilité de son premier cœur bioproéthique. Au lendemain de cette annonce, l'action progresse de plus de 15 % dans les premiers échanges.

Carmat a reçu le mercredi 16 juillet le feu vert des autorités compétentes : elle est de nouveau autorisée à poursuivre "l'essai de faisabilité" de son cœur artificiel bioproéthique. La nouvelle est saluée par les investisseurs ce jeudi : le titre Carmat bondit de plus de 15% à l'ouverture.

"Le comité de protection des personnes, le comité de sécurité ainsi que les autorités réglementaires ont émis un avis favorable à la reprise du recrutement des trois patients suivants de l’essai de faisabilité", précise la société dans un communiqué. Carmat rappelle qu'elle ne prévoit pas de communiquer sur les résultats intermédiaires du futur essai.

"Des mesures complémentaires" de sécurité

Au lendemain du décès le 2 mars du premier patient âgé de 76 ans, Claude Dany, 75 jours après l'implantation à l'hôpital européen Georges Pompidou à Paris, la société Carmat avait annoncé maintenir son programme d'essais comprenant quatre patients "au pronostic vital engagé à brève échéance".

Mais le recrutement des patients avait été suspendu le même mois "pour permettre l’analyse des données issues de la première implantation", rappelle Carmat.

"La qualité du travail de l’ensemble des participants au processus de collecte et d’analyse des données de la première bioprothèse implantée sur l’homme a permis de mettre en place les mesures complémentaires pour poursuivre l’essai dans les meilleures conditions de sécurité", a indiqué à ce titre Marcello Conviti, le directeur général de Carmat, cité dans le communiqué.

Le coeur artificiel Carmat n'est pas destiné à faire patienter un malade en attente de greffe cardiaque mais à remplacer définitivement le coeur défaillant, selon ses concepteurs.

D. N. et J.M. avec AFP