Le comité des nominations d’EADS ne veut pas d’Anne Lauvergeon à la tête du groupe
La présidence d’EADS semble échapper à Anne Lauvergeon. En effet, le comité des nominations du groupe aéronautique serait opposé à cette volonté de l’Etat français, croit savoir Le Figaro. "Le comité a confirmé le choix d'Anne Lauvergeon, ancienne patronne d'Areva, et de Jean-Claude Trichet, ancien président de la BCE, comme administrateurs agréés par l'État, mais ne souhaite pas, comme le demandait l'État, qu'Anne Lauvergeon soit propulsée à la tête du conseil d'EADS", précise le quotidien dans son édition à paraitre lundi 4 février, qui dit tenir son information de "bonnes sources".
"Il suggère Michel Pébereau (ancien patron de BNP Paribas, NDLR) ou de Jean-Claude Trichet à cette fonction", ajoute Le Figaro.
Contacté par Reuters, EADS s'est refusé à tout commentaire.
Une décision qui sera connue en mars
Le 28 janvier dernier, le ministre français de l'Economie Pierre Moscovici a estimé qu'Anne Lauvergeon, ancienne patronne du groupe nucléaire Areva, possédait "toutes les qualités" pour jouer un rôle à la tête d'EADS.
Le nouveau conseil d'administration du groupe et l'accord sur la réorganisation du capital conclu le 5 décembre seront soumis aux voix des actionnaires lors d'une assemblée générale extraordinaire qui devrait se tenir en mars.
En vertu de cette vaste réorganisation de l'actionnariat, l'Etat français a accepté de réduire sa participation de 15% à 12%, tandis que l'Allemagne fait pour la première fois son entrée au capital d'EADS avec 12% également.