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Comment S-Money veut en finir avec l'arnaque au chèque de banque

Pour acheter une voiture à un particulier, le chèque de banque est un passage presque incontournable. Mais il est contraignant et risqué.

Pour acheter une voiture à un particulier, le chèque de banque est un passage presque incontournable. Mais il est contraignant et risqué. - Julien Marion (BFM Business)

"La filiale numérique du groupe BPCE (Banques populaires-Caisses d'Epargne) vient d’acquérir la fintech Depopass qui a créé un service de paiement sécurisé sur smartphone pour l’achat de biens de valeurs entre particuliers."

Pour acheter une voiture d'occasion à un particulier, le chèque de banque est un passage presque obligé. Hormis le paiement en espèces, il n'y a pas, à ce jour, de meilleur moyen pour garantir au vendeur qu'il peut l'esprit tranquille céder les clés du véhicule dont ils se sépare. Mais pour l’acheteur, c’est une véritable contrainte. Un chèque de banque ne généré pas seulement des frais, il oblige à prendre rendez-vous dans son agence bancaire pour le récupérer. Sans compter les risques d'escroquerie, la falsification de ce moyen de paiement étant devenue monnaie courante.

La BPCE a trouvé une parade. Via sa filiale S-Money, elle vient de faire l’acquisition de la majorité du capital de la start-up Depopass qui a créé un système de paiement sécurisé entre particuliers pour l’achat de véhicules d’occasion ou de biens de valeur.

En clic, le paiement est transféré d'un compte à l'autre

Au moment de la transaction, il suffira d’un smartphone (ou d’une tablette) pour payer. Avant de laisser l'acquéreur repartir avec le véhicule, le vendeur pourra constater que les fonds sont bien disponibles sur le compte de l’acheteur. Un code envoyé par SMS l'informera ensuite que la somme a bien été virée sur son compte.

L’ambition du groupe bancaire est de faire de cette forme de paiement une norme qui limitera un peu plus le recours aux chèques de banque. Mais elle devrait aussi endiguer les fraudes qui se multiplient dans ce type de transaction avec des escrocs qui impriment de faux chèques.

En France, il se vend entre 5,3 et 5,6 millions de véhicules d’occasion à un tarif moyen de 7.325 euros dont 65% ne passent pas par le réseau des professionnels de l’occasion, mais entre particuliers.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco