La rentrée scolaire rime souvent, comme le Nouvel An, avec les bonnes résolutions. Adieu plage et farniente, place aux devoirs, leçons et autres travaux scolaires. En cette rentrée 2015, ce sont 6.796.300 élèves du premier degré (maternelle et primaire) qui viennent de retrouver les cours de récré... et leurs professeurs.
Une retour en classe tout particulièrement placé sous le sceau du développement durable avec, en ligne de mire, la conférence internationale sur le climat - la COP21 - qui aura lieu du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris. En cette année un peu spéciale pour la France, qui a reçue pour mission de présider et d'organiser cette rencontre, le ministère de l'Education nationale a donc inclus dans les programmes un module d'éducation au développement durable (EDD) censé "permettre d'appréhender la complexité du monde dans ses dimensions scientifiques, ethniques et civiques.
Une école ouverte sur le monde agricole
Alors qu'elle menait fin août, sa charge contre le gaspillage alimentaire, la la ministre de l'Ecologie et du Développement durable, Ségolène Royal a voulu rassembler le monde éducatif autour de cette cause. Pour y parvenir, elle a promis d'offrir aux 1.000 premières écoles qui s'engageraient à lutter contre "ce fléau insupportable", un "coin nature, un potager" à développer avec des associations spécialisées, des agriculteurs.
Une mesure symbolique car, en réalité, de nombreuses écoles ont déjà aménagées ce type d'endroit entre leurs murs, et ce depuis longtemps. Il existe par exemple, depuis 1999, une "semaine du jardinage à l'école" parrainée par l'Education nationale, en lien avec le Groupement national interprofessionnel des semences et des plants (GNIS) et la Fédération nationale des métiers de la jardinerie (FNMJ).
L'association Ariena, une organisation alsacienne ayant pour but l'initiation à la nature et à l'environnement a mené une enquête sur son territoire afin de quantifier la répartition de ces jardins en milieu scolaire. Selon ses données, 1 école maternelle sur 2 possède cet équipement, contre 44% d'écoles élémentaires.
Réduction des déchets et tri sélectif dès le plus jeune âge
Selon l'Ademe, chaque Français produit en moyenne 590 kilos de déchets par an. Grâce à l'apprentissage des gestes de tri sélectif et à l'adaptation des moyens de collecte, 60% d'entre-eux parviennent à être recyclés.
Pour rappel, ce sont les mairies qui sont en charge de la compétence "déchets", sauf lorsque celles-ci l'ont transférée aux communautés d'agglomération ou à des syndicats mixtes spécifiquement crées. Des structures qui interviennent régulièrement en milieu scolaire afin d'épauler les enseignants dans leur travail.
En région parisienne, c'est le SYCTOM qui assure cette mission. La structure a d'ailleurs développé un outil pédagogique accessible en ligne, et propose au jeune public de suivre les aventures de Tom, qui part à la rencontre des déchets.
Les élèves à la rencontre de la nature
Plusieurs générations d'écoliers ont connu les classes vertes et autres classes de découverte. Cette "délocalisation" des cours reste plus que jamais d'actualité. Il s'agit d'associer des enseignements spécifiques sur un thème précis avec la pratique d'activités ludiques ou sportives, le tout dans un cadre différent de celui dans lequel évoluent les élèves toute la semaine.
Afin d'encourager la pratique de ces séjours ou de ces sorties, au mois d'avril denier, le ministère de l'Education nationale a signé nouvelle convention avec la Fédération des Parcs naturel régionaux français. L'objectif affiché est de facilité l'accueil et l'accès des publics scolaires à ces territoires.