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Le commerce sur mobile décolle enfin !

Les ventes réalisées via le m-commerce en 2012 ont atteint le milliard d'euros.

Les ventes réalisées via le m-commerce en 2012 ont atteint le milliard d'euros. - -

2012 a été une année charnière pour le m-commerce. Il représente désormais 6% du chiffre d’affaires des e-commerçants. C’est 3 fois plus qu'en 2011.

Les achats sur mobile sont entrés dans les mœurs des consommateurs français. Le chiffre d’affaires réalisé par l’intermédiaire des smartphones et tablettes a atteint le milliard d’euros en 2012, selon le bilan annuel de la fédération du e-commerce et des ventes à distance (Fevad).

C’est un vrai tournant pour ce secteur, puisqu'en 2001, les ventes plafonnaient à 400 millions d’euros. Au total, les boutiques en ligne ont réalisé 6 % de leurs chiffres d’affaires grâce au m-commerce, soit trois fois plus que l’année passée.

Les professionnels sont mêmes surpris de ce décollage. "Certains pensaient que l’on ne pourrait que faire des ventes de faible valeur, c’est faux, on arrive même à vendre des objets très cher et peu ordinaire, comme des tapis", cite en exemple Marc Lolivier, délégué général de la Fevad, lors de la présentation du bilan, jeudi 24 janvier.

"On s’aperçoit que le taux de transformation sur mobile est supérieur à celui des connexions sur ordinateur. C’est étonnant mais c’est peut être spécifique au secteur du voyage", réagit Laurent Curutchet, directeur général Lastminute.com.

Selon lui, les connexions sur mobile ont doublé sur an et représentent désormais un quart des visites réalisées sur le site du voyagiste.

Offrir une solution adaptée aux smartphones

Tous les e-commerçants profitent de l’explosion du mobile. Bertrant Gsalder, directeur général de Fnac.com, a constaté "une augmentation de 10 % des ventes au mois de décembre depuis les mobiles". Mais le distributeur s’en est donné les moyens en développant pas moins de 7 applications, permettant de réaliser des achats sur la Fnac.com, mais aussi d’acheter des billets de spectacles ou encore d’avoir accès aux tests de produits réalisés par les laboratoires de la Fnac.

Et c’est aussi le constat de Lastminute. Il faut proposer une offre adaptée au m-commerce. "Les écrans sont plus petits et la navigation est différente, cela nécessite de leur fournir des solutions spécifiques", fait remarquer le directeur général de Lastminute.

Mais cela mérite que les commerçants intensifient leurs efforts, vu le potentiel de développement offert par l'Hexagone. Les Français sont en effet très attirés par les smartphones et les usages qu'ils offrent. Selon la Fevad, ils sont 30 % à utiliser une connexion mobile, alors que la moyenne européenne est de 19 %.

Coralie Cathelinais