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Compétivité chez PSA: les syndicats ne sont pas prêts à toutes les concessions

Pour améliorer sa compétivité, la direction de PSA souhaite revenir sur plusieurs primes accordées aux salariés.

Pour améliorer sa compétivité, la direction de PSA souhaite revenir sur plusieurs primes accordées aux salariés. - -

Le constructeur voudrait instaurer, dans le cadre de l’accord de compétitivité, un gel des salaires en 2014, ainsi que la réduction de certains avantages. Pour le syndicat FO, des efforts sont nécessaires pour sauver l’entreprise, mais dans une certaine mesure.

PSA Peugeot Citroën entame sa cure d’austérité. Dans le cadre des négociations sur un accord de compétitivité, la direction a proposé, jeudi 5 septembre, aux salariés de faire plusieurs concessions. Un gel des salaires pourrait être imposé en 2014, après celui mis en place en 2013. De plus, PSA voudrait limiter les hausses individuelles des rémunérations en 2015 et 2016 en fonction des résultats de l’entreprise. La direction souhaite aussi revenir sur plusieurs avantages sociaux.

Du côté des syndicats, on réfléchit aux contreparties possibles. Christian Lafaye, délégué syndical central Force ouvrière chez PSA, reconnaît que des efforts sont bien sûr nécessaires pour sauver l'entreprise. Mais jusqu'à une certaine limite.

"Il faut redresser notre groupe sinon nous allons droit à la faillite, ça c’est à peu près sûr. Maintenant ce n’est quand même pas aux 99% de la population de payer les pots cassés de décisions prises par 1% de la population", explique le délégué syndical.

Un accord signé cet automne

"Que l’on fige la situation des salaires aujourd’hui ok, on veut bien. Mais il n’est pas question de les réduire", met en garde Christian Lafaye.

La direction, qui estime que les salaires qu’elle verse sont en moyenne 8% plus élevés que dans l’industrie en France, voudrait revenir sur certaines primes. Ce à quoi, le syndicat oppose un véto.

"Enlever des primes d’ancienneté, des majorations de nuit, de samedi, cela il n’en est pas question. C’est un incontournable pour nous. Nous n’irons pas à la signature d’un accord si ces conditions ne sont pas respectées", prévient le syndicaliste.

Les négociations, entamées depuis mai, doivent reprendre mercredi 11 septembre. L’accord de compétitivitédevrait être conclu cet automne.

Marie Robquine avec BFMbusiness