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Conférence climatique: quels sont les enjeux de Varsovie?

Les émissions de gaz à effet de serre doivent être divisées par deux d'ici 2050, affirme l'ONU.

Les émissions de gaz à effet de serre doivent être divisées par deux d'ici 2050, affirme l'ONU. - -

Lundi, 190 pays se réuniront à Varsovie pour discuter du climat, sous l’égide de l’ONU, pour préparer l’accord de Paris en 2015. Parmi les thèmes abordés: la réduction des gaz à effet de serre et l’aide aux pays menacés par les conséquence du réchauffement.

Avant Paris, Varsovie. Lundi 11 novembre, plus de 190 pays se réuniront à Varsovie, en Pologne, pour une conférence sur le climat, qui va durer jusqu’au 22 novembre. La réunion, qui s’annonce compliquée, doit servir à lancer les négociations pour 2015, prochain rendez-vous pour le climat, qui aura lieu à Paris.

> Limiter les émissions de gaz à effet de serre

En 2009, la conférence sur le climat de Copenhague s’était conclue sur un échec cuisant. Il s’agit cette fois de réussir enfin à conclure un accord pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et de limiter le réchauffement climatique. Actuellement, la Chine représente 23% des émissions mondiales de CO2, les Etats-Unis 15% et l’Union européenne 11%.

Les experts du Giec ont rappelé que les températures pourraient augmenter de 4,8° C d’ici à 2100, si rien n’est fait, à l’occasion de leur rapport paru début octobre. Pour limiter le coup de chaud, il faudrait que les émissions de gaz à effet de serre soient limitées par deux d’ici 2050, selon l’ONU.

> Conclure (enfin) un accord contraignant

Depuis Kyoto en 1997, les réunions sur le climat se sont multipliées, mais pas les résultats. Il s’agit cette fois-ci de repartir de Varsovie avec de vrais progrès, qui seront ratifiés en 2015 à Paris. Mais il n’est pas aisé de trouver un terrain d’entente entre les pays émergents qui argumentent en faveur de leur développement et de leur croissance, et les pays industrialisés.

L’accord qui sera conclu à Paris dans deux ans doit en effet être contraignant pour tous les pays du monde, et non pas seulement les pays industrialisés, comme c’est le cas pour le protocole de Kyoto. Mais certains pays, comme le Brésil, se sont déjà déclarés en faveur d’un accord uniquement de principe, non-chiffré.

> Aider les pays menacés par le réchauffement

Les pays du Sud réclament des aides financières pour faire face aux conséquences du réchauffement climatique. En 2009, à Copenhague, les pays industrialisés s’étaient engagés à débourser 100 milliards de dollars "d’aides à l’adaptation" par an, via le Fonds vert pour le climat.

Mais rien n’a été versé pour le moment, les Etats-Unis et l’Union européenne ayant dû faire face à leurs propres difficultés de budget. Les experts ne semblent d’ailleurs pas attendre de grande annonce sur ce sujet à Varsovie, au grand dam des pays insulaires et de ceux menacés par la désertification.

A.D. avec AFP