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Transports

Les constructeurs automobiles sceptiques sur la voiture consommant deux litres aux 100

La nouvelle Clio présentée prochainement parRenault affichera une consommation de 3,2 l/100 km.

La nouvelle Clio présentée prochainement parRenault affichera une consommation de 3,2 l/100 km. - -

A l’issue de la conférence environnementale, le Premier ministre a demandé aux constructeurs de proposer des véhicules consommant deux litres aux 100 kilomètres dans 10 ans. Un objectif difficile à atteindre selon les constructeurs.

Dans son discours de clôture de la conférence environnementale, prononcé le samedi 15 septembre, le Premier ministre s’est adressé aux industriels des transports. Jean-Marc Ayrault leur a fixé un objectif pour les 10 ans à venir : disposer de véhicules consommant 2 litres d'essence aux 100 km, "soit un niveau quatre fois plus faible que la moyenne du parc automobile actuel".

Une déclaration accueillie avec circonspection par les constructeurs. Renault a réagi dimanche en indiquant que la baisse de consommation d’essence était une stratégie à mener sur le long terme. " Ce n'est pas cette annonce qui fait qu'on se mettra au travail", a indiqué une porte-parole interrogée par l'AFP. Avant de préciser : " le travail est déjà commencé depuis longtemps".

L'électrique à la rescousse

De son côté PSA a plutôt réagit sur les difficultés pour atteindre le but fixé par Jean-Marc Ayrault. Pour le directeur de la recherche et développement de PSA Peugeot Citroën, Guillaume Faury, le frein n’est pas d’ordre technologique, mais financier : " avoir des solutions économiquement accessibles pour tout le monde, cela paraît difficile", estime-t-il.

Ce type de véhicule sera "probablement une petite voiture avec un moteur diesel-électrique et un concentré de technologies très chères", justifie Guillaume Faury. Il demande un "vrai débat avec les pouvoirs publics.

Renault, même s’il travaille à réduire les émissions de C02 sur ses moteurs diesel et essence, mise surtout sur les véhicules tout électrique. Une technologie qui a l’avantage de représenter "zéro litre au cent", précise-t-il.

Coralie Cathelinais et AFP