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Consultation à 25 euros: nombre "très limité" de médecins

Majoritairement, les médecins généralistes n'ont pas augmenté leur tarif.

Majoritairement, les médecins généralistes n'ont pas augmenté leur tarif. - Philippe Huguen - AFP

Le principal syndicat de médecins généralistes avaient appelé les praticiens à augmenter leurs tarifs. Peu y ont répondu.

Les médecins n'ont pas répondu en masse à l'appel de leur syndicat. Le nombre de médecins généralistes ayant augmenté unilatéralement leur consultation à 25 euros reste "très limité", note le patron de l'Assurance maladie, Nicolas Revel, dans un entretien au Quotidien du médecin publié lundi, rappelant le risque de sanctions financières.

Le principal syndicat de médecins généralistes, MG France, a invité les praticiens à augmenter de deux euros le tarif de leur consultation, fixée à 23 euros depuis 2011, sans attendre l'ouverture d'une négociation avec l'Assurance maladie.

"Depuis une semaine, nous n'avons relevé que quelques centaines de surcotations concentrées sur un nombre très restreint de médecins", dit Nicolas Revel, ajoutant que "si le phénomène reste très limité, il n'en est pas moins inacceptable".

"Appliquer les pénalités financières prévues par la loi"

Nicolas Revel souligne qu'un tel geste pénalise les assurés "qui ne seront évidemment pas remboursés sur la base de 25 euros". Pour le responsable, qui avait déjà prévenu fin mars que la Sécu n'accepterait pas de "pratiques tarifaires illicites", "il est normal qu'il se passe quelque chose" quand "un médecin s'affranchit sciemment des règles".

Par conséquent, après "une étape de dialogue et de rappel des règles", "notre responsabilité sera d'appliquer les pénalités financières prévues par la loi", prévient Nicolas Revel. Les syndicats de médecins réclament depuis plusieurs mois une revalorisation de leurs tarifs, qui doivent faire l'objet d'une négociation avec l'Assurance maladie en 2016. Ceux qui appartiennent au secteur 1, comme plus de 90% des généralistes, doivent se conformer aux tarifs de la sécurité sociale et ne peuvent pratiquer de dépassements d'honoraires, à la différence des praticiens du secteur 2.

D. L. avec AFP