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Energie

COP21: Paris promet 6 milliards d’euros d'aide à l’Afrique

La France va consacrer plusieurs milliards d'euros aux énergies renouvelables en Afrique, a annoncé François Hollande.

Au deuxième jour de la COP21, et à l’occasion d’un sommet franco-africain sur le thème du "défi climatique", François Hollande a annoncé que Paris consacrerait deux milliards d'euros au développement des énergies renouvelables en Afrique d'ici à 2020.

"Je vous annonce aujourd'hui que la France consacrera 6 milliards d'euros entre 2016 et 2020" à l'électrification du continent, a déclaré le chef de l'Etat français, ajoutant qu'elle investirait "2 milliards d'euros en faveur des énergies renouvelables".

Pour lutter contre la désertification et les effets du dérèglement climatique, la France triplera progressivement ses engagements bilatéraux en Afrique pour atteindre un milliard d'euros par an en 2020, une aide qui ira en particulier à la Muraille verte, au lac Tchad et au fleuve Niger. "Nous pensons que le continent africain a des capacités considérables de développement", a dit François Hollande lors d'un sommet sur l'Afrique organisé dans le cadre de la COP21.

Développer des "poches"

"Une part très substantielle de notre effort bénéficiera à l'Afrique, et notamment à l'électrification du continent, sans même attendre 2020", a-t-il ajouté. La France souhaite concentrer sur quelques projets l'aide qu'elle apporte pour lutter contre le changement climatique en Afrique, a souligné l'entourage du chef de l'Etat. Elle veut aussi montrer qu'il est possible d'accélérer des projets concrets rapidement, en particulier en Afrique, continent très touché par le réchauffement climatique et essentiel au succès de la COP21, ajoute-t-on.

Le projet de muraille verte, qui visait à l'origine à planter une large bande de végétation traversant l'Afrique d'Ouest en Est, a évolué au fil du temps. L'objectif est désormais de développer des "poches", les plus rapprochées possible, sur lesquelles se concentrent les efforts de reboisement, d'habitation et d'électrification. Réhabiliter les sols permet à la fois de leur redonner une capacité de stockage de CO2, de lutter contre la désertification, d'enrayer l'exode des populations et de produire de la nourriture, souligne-t-on.

Le lac Tchad n'est quant à lui plus menacé d'abord de disparition mais par la pollution liée à l'agriculture et aux hydrocarbures. Ces projets répondent également aux choix stratégiques de la France au Sahel, où elle engagée dans la lutte contre le terrorisme, souligne l'Elysée.

A.M. avec agences