COP21: que peut-on retenir de la première semaine?
Quelle qu’en soit l'issue, la COP21 est déjà considérée comme un sommet historique, et accumule d'ailleurs les superlatifs. Certains parlent de ce sommet comme de "la plus grande conférence sur le climat". D’autres notent qu’il s’agit de "la plus grande concentration de chefs d’États" ou encore de "la plus grande réunion diplomatique jamais organisée en France". Au-delà de l’aspect, en quelques jours de nombreux points ont été abordés et validés tandis que d’autres restent encore à débattre.
La France apporte 6 milliards d'euros à l'Afrique
Lors de la session d'ouverture, François Hollande a voulu que "la France se montre exemplaire", et a donc promis de faire passer "de 3 à 5 milliards d'euros par an les financements destinés à la lutte contre le réchauffement climatique". Une manière d'inciter les participants à mettre davantage la main à la poche, afin de trouver les 100 milliards de dollars d'aide réclamés par les pays en développement. Pour rappel, l'un des principaux points de désaccord concerne justement le financement par les pays riches de la transition énergétique des pays plus pauvres.
La Chine se montre optimiste
Premier pollueur mondial, la Chine s'est également efforcée d'être optimiste et de manifester sa bonne volonté vis-à-vis d'un éventuel accord contraignant. Son président, Xi Jinping, s'est longuement exprimé lors de l'ouverture de la Conférence: "Je suis convaincu que toutes les parties réunies ici, avec la sincérité et la confiance dont elles font preuve, feront en sorte que la Conférence de Paris produise des résultats satisfaisants".
Sur l'épineuse question de l'aide aux pays en développement, le chef d'État a ajouté, qu'à ses yeux, "il [était] important que des technologies puissent faire l'objet d'un transfert au bénéfice des pays en développement".
Des négociations grippées
Malgré les bonnes volontés apparentes, les négociations se sont grippées en fin de semaine. Les pays en développement accusant les pays riches d'ignorer leurs inquiétudes, comme en témoigne Claudia Salerno, la négociatrice pour le Venezuela: "Certains jouent le jeu, mais quelques pays font du blocage. Nous espérons vite un changement d'état d'esprit".
En réaction à ces mésententes, Laurent Fabius a donc tapé du poing sur la table, estimant que "pour le moment le compte n'y [était] pas". Le ministre français des Affaires étrangères (par ailleurs président de la COP21), a appelé les négociateurs "à accélérer" le rythme des pourparlers afin que la Conférence se solde par un succès.