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Coup de frein en perspective pour les Lignes à Grande Vitesse

Un rapport préconise de reporter la construction de plusieurs lignes à grande vitesse.

Un rapport préconise de reporter la construction de plusieurs lignes à grande vitesse. - -

Un rapport qui doit être remis jeudi au gouvernement, préconise de reporter la construction de plusieurs lignes à grande vitesse au-delà de 2030 et de privilégier d’ici-là les dessertes de proximité.

Les nouvelles Lignes à Grandes Vitesse vont-elles voir le jour avant 2030 ? Cette possibilité semble difficile. Dirigée par le député Philippe Duron (PS), la commission Mobilité 21 sur les grands projets ferroviaires et routiers était chargée de hiérarchiser les 70 grands projets retenus en 2007 au regard des contraintes budgétaires. Selon cette commission, il faut donc oublier un temps les Lignes à Grande Vitesse pour porter les efforts sur les lignes de proximité. Seule la réalisation de la LGV Bordeaux-Toulouse est possible avant 2030. « Il ne faut pas une France à deux vitesses ».

« Pas une France à deux vitesses »

Jean-Pierre Sueur est sénateur PS du Loiret et ancien maire d'Orléans. Le projet de LGV Paris-Lyon qui devait desservir Orléans et Clermont-Ferrand sont remis en cause par le rapport Duron. Une situation qu’il n’accepte pas et qu’il n’entend pas lâcher si facilement. « Il ne faut pas une France à deux vitesses. Si on veut qu’il n’y ait qu’un axe Paris-Lyon-Marseille et un axe Paris-Bordeaux-Toulouse avec un grand trou au milieu, hé bien qu’on le dise. Moi je ne serai pas d’accord. Comme une capitale régionale comme Orléans, il existe un TGV qui permet d’aller à Roissy. C’est très important car vous prenez des avions mais il y a aussi des liaisons TGV. C’est donc tout à fait nécessaire pour le développement de l’activité économique du 21e siècle ».

« Arrêter de donner la priorité au TGV »

Jean-Claude Delarue est le porte-parole de "SOS usagers", association qui défend les usagers des transports et du service public. « Il faut arrêter de donner la priorité au TGV parce que la SNCF néglige l’entretien et la rénovation des lignes quotidiennes. Tous les jours il y a des pannes, des retards, des suppressions de trains. De plus en plus, les voyageurs sont obligés de voyager serrés comme des sardines alors qu’ils sont précisément ceux qui vont développer l’économie puisqu’ils vont travailler. Ça veut aussi dire que l’on désertifie un certain nombre de départements français où l’on supprime des dessertes de transports qui sont naturellement très utiles ».