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Courtier de cloud, un métier peu exploité par les entreprises

Le courtier peut se charger, au nom de l’entreprise cliente, de négocier les contrat de cloud avec les différents fournisseurs.

Le courtier peut se charger, au nom de l’entreprise cliente, de négocier les contrat de cloud avec les différents fournisseurs. - Pixabay

Alors que le paysage des services de cloud se diversifie, le courtage simplifie et optimise la mise en oeuvre de logiciels, de plateformes ou encore d’infrastructures à la demande

Le cloud computing et son juteux marché attire encore chaque mois de nouveaux entrants et pousse les acteurs traditionnels à se diversifier. Début juin 2015, Cisco a ainsi racheté Piston tandis qu'IBM s’offrait Blue Box. En mai, c'était Aliyun, la filiale dédiée au cloud computing du site de e-commerce chinois Alibaba qui signait un partenariat avec la holding dubaïote Meraas Group.

Conséquence de tous ces rapprochements : les offres de logiciels, de plateformes et d’infrastructures se multiplient. Pour aider les entreprises à exploiter le meilleur de ces solutions, en fonction de leurs besoins, les courtiers de cloud se positionnent comme intermédiaires entre les opérateur de cloud et elles. Ils agrègent et intègrent ainsi les offres de différents fournisseurs pour les fournir via un guichet unique.

Ainsi, CloudFX a lancé en mai 2015 CloudSelect 2.0, une plateforme de courtage (sorte de place de marché) à partir de laquelle les entreprises configurent, déploient et gèrent plus de 200 services tels qu’Amazon Web Services, Google Cloud Plateform, les systèmes d’exploitation Windows, Linux et Ubuntu ou encore les applications MySQL, Prestashop, etc.

Un marché de 10 milliards de dollars d'ici à 2018

Mais au-delà de l’agrégation technique d’offres, la véritable valeur ajoutée d’un courtier de cloud est dans sa capacité à conseiller l’entreprise en fonction de ses besoins et de ses moyens, de négocier les contrats avec les différents fournisseurs, voire d’y ajouter une couche de services supplémentaires (sécurité, visualisation, optimisation, sauvegarde…).

Enfin, le rôle de courtier peut incomber à la direction des systèmes d’information, évitant ainsi un intermédiaire supplémentaire dans la manipulation éventuelle des données. Quoi qu’il en soit, cette approche est encore relativement jeune mais est promise à un bel avenir. La société d’etudes Markets and Markets estime en effet que le marché des courtiers de cloud croit de plus de 46% par an depuis 2013 et qu’il atteindra 10,5 milliards de dollars en 2018.

Eddye Dibar