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Crédit Agricole, HSBC et JPMorgan mis à l'amende par Bruxelles

Crédit agricole a écopé d'une amende de 114,65 millions d'euros.

Crédit agricole a écopé d'une amende de 114,65 millions d'euros. - Philippe Huguen - AFP

Les trois banques écopent d'une amende de 485 millions d'euros. La Commission européenne leur reproche d'avoir manipulé l'Euribor.

La Commission européenne a décidé ce mercredi de sanctionner financièrement le Crédit Agricole et deux concurrents de la banque française, le britannique HSBC et l'américain JPMorgan. Elle leur reproche de s'être entendus pour manipuler le marché de l'euribor.

"La Commission européenne a infligé une amende de 485 millions d'euros au Crédit Agricole, HSBC et JPMorgan Chase pour avoir participé à une entente sur les taux d'intérêts en euro", explique l'exécutif européen dans son communiqué.

"Les banques se sont entendues sur les éléments de fixation des taux d'intérêts en euro et ont échangé des informations sensibles enfreignant ainsi les règles de la concurrence de l'UE", ajoute la Commission.

Crédit Agricole a d'ores et déjà annoncé son intention de faire appel. "Le Crédit agricole est convaincu de n'avoir pas commis d'infraction au droit de la concurrence. Il fera donc appel de la décision de la Commission", écrit dans un communiqué la banque mutualiste.

JPMorgan lui a emboîté le pas dans l'après-midi.Nous n'avons commis aucune malversation liée au taux d'intérêt de référence Euribor", a indiqué à l'AFP Jennifer Zuccarelli, porte-parole. "Nous allons continuer à nous défendre énergiquement contre ces allégations, en l'occurrence via de probables appels devant les tribunaux européens".

Dans le sillage de Société générale ou Deutsche Bank

Ces trois banques avaient décidé de ne pas accepter une décision de l'exécutif européen en décembre 2013 dans la même affaire, contrairement à leurs concurrentes Barclays, Deutsche Bank, RBS et Société Générale. Et donc contrairement à leurs quatre rivales, le Crédit Agricole, HSBC et JPMorgan étaient toujours sous le coup de l'enquête de la Commission.

En décembre 2013, la française Société générale, l'allemande Deutsche Bank et la britannique RBS s'étaient vu infliger des amendes, tandis que la britannique Barclays avait bénéficié d'une immunité et échappé à toute sanction pour avoir révélé l'existence de l'entente à la Commission.

Y.D. avec AFP