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CSA: Aurélie Filippetti défend la nomination d'Olivier Schrameck

La loi réformant le CSA pourrait être repoussée à l'automne 2013

La loi réformant le CSA pourrait être repoussée à l'automne 2013 - -

La ministre de la Culture assure que le nouveau gendarme de l'audiovisuel nommé par François Hollande sera "neutre et objectif".

Aurélie Filippetti a défendu vendredi 11 janvier les choix du gouvernement concernant le CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel), et en particulier la nomination à sa présidence d'Olivier Schrameck.

La ministre de la Culture et de la Communication l'a présenté comme "un juriste, venant du Conseil d'Etat, comme Michel Boyon", le président sortant du CSA qui avait été nommé par Jacques Chirac. "Olivier Schrameck aura la neutralité nécessaire. C'est avant tout un homme d'Etat, qui avait été nommé ambassadeur par le précédent gouvernement, ce qui prouve qu'il est d'une grande neutralité et grande objectivité", a-t-elle assuré sur BFM TV et RMC.

Interrogé sur sa proximité avec le pouvoir actuel (Olivier Schrameck a été le directeur de cabinet de Lionel Jospin à Matignon), elle a répondu: "je ne sais même pas s'il a sa carte au Parti socialiste".

La loi audiovisuelle reportée à l'automne ?

Aurélie Filippetti a rappelé qu'une loi était en préparation pour "changer le mode de désignation" des membres du CSA. En outre, ce texte "renforcera la coordination avec l'Arcep", le gendarme des télécoms. Enfin, la loi modifiera le mode de nomination des dirigeants de l'audiovisuel public, que Nicolas Sarkozy avait décidé de nommer lui-même. Désormais, "ils seront nommés par ce futur CSA, avec une validation par les commissions des affaires culturelles de l'Assemblée nationale et au Sénat".

La ministre a déclaré que "ce texte sera présenté sans doute au 1er semestre 2013". Mais, selon des sources concordantes, la loi pourrait éventuellement être reportée à l'automne 2013 si le gouvernement décidait d'y inclure des mesures sur le numérique, suite aux missions Lescure et Collin & Coollin.

La ministre a répété son souhait que France Télévisions propose "quelque chose de différent" des chaînes privées. Elle a indiqué avoir refusé une régionalisation accrue de France 3: "le projet présenté par Rémy Pflimlin en juillet était extrêmement coûteux, et donc ne pouvait rentrer dans le cadre budgétaire actuel". Interrogée sur un rétablissement de la publicité en soirée, elle a répondu: "le sujet n'est pas là".

Jamal Henni