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Cyberdéfense: la France a des efforts à faire

Administrations et entreprises sont visées par des tentatives d'intrusion contre lesquelles elles sont mal préparées.

Administrations et entreprises sont visées par des tentatives d'intrusion contre lesquelles elles sont mal préparées. - -

Alors que les cyberattaques se multiplient contre les institutions et les entreprises nationales, la France a encore du pain sur la planche, estime un rapport rendu public par le sénateur Jean-Marie Bockel.

Face à la cybermenace, la France n'est pas tout à fait au point. Selon un rapport d'information, rendu public ce jeudi 19 juillet par le sénateur et ancien secrétaire d'Etat à la Défense Jean-Marie Bockel, le dispositif de cyberdéfense français "connaît d'importantes lacunes".

A sa tête, l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, dont les moyens seraient encore largement insuffisants par rapport à ses homologues américaines, britanniques ou allemandes. Il faut consentir à un sacrifice budgétaire même en période de crise, insiste l'auteur du rapport.

Ce sont "quelques dizaines de millions d'euros pour éviter des pertes potentielles de plusieurs dizaines de milliards", explique Jean-Marie Bockel.

Obliger les sociétés à déclarer les attaques dont elles sont victimes

Autre source de préoccupation: les infrastructures cruciales, comme le système de distribution d'électricité ou les hôpitaux. Tous dépendent largement de systèmes informatiques et constituent des cibles potentielles pour les cybercriminels. En la matière, la France est insuffisamment protégée, ce serait même le "talon d'Achille du dispositif français".

Dernier problème, le manque de communication. Les entreprises sont très discrètes sur ses questions d’attaques informatiques. Pour des raisons d'image, rares sont celles qui admettent avoir été piratées. Il faudrait, selon le rapport, rendre obligatoire pour les entreprises les plus stratégiques une déclaration d'incident.

Anthony Morel