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Daimler revoit ses ambitions à la baisse

Le patron de Daimler Dieter Zetsche (à droite) et le directeur financier Bodo Uebber (à gauche)

Le patron de Daimler Dieter Zetsche (à droite) et le directeur financier Bodo Uebber (à gauche) - -

Le constructeur automobile allemand a, ce mercredi 24 avril, renoncé à son objectif de bénéfice avant impôts pour cette année, après des ventes en berne au premier trimestre. Au-delà de Daimler, les marques allemandes commencent à être rattrapées par la crise.

Un grand nom de l'automobile allemand décroche. Ce mercredi 24 avril, Daimler a publié ses résultats pour le premier trimestre 2013, et les chiffres ne sont guère rassurants. Le bénéfice net a fondu de 60% à 536 millions d'euros, et le chiffre d'affaires a diminué de 3% à 26,1 milliards d'euros.

En conséquence, le constructeur allemand a renoncé à tenir son objectif de bénéfices avant impôts et charges d'intérêts sur la dette pour cette année, fixé jusque-là à 8,125 milliards d'euros.

En cause, la crise que le secteur rencontre sur le Vieux Continent. "Au cours des trois premiers mois de l'année, de nombreux marchés ont moins bien évolué qu'attendu d'un point de vue conjoncturel, en particulier en Europe de l'Ouest", a ainsi déclaré le patron de Daimler, Dieter Zetsche dans un communiqué.

De son côté, Volkswagen a été un peu pplus épargné. Le groupe allemand a enregistré un bénéfice de 1,95 milliard d'euros au premier trimestre, en baisse de 38%. Mais le groupe s'attend à ce que son chiffre d'affaires dépasse, cette année, son niveau de 2012.

Le marché allemand rattrapé par la crise

Au mois de mars, les ventes de véhicules neufs ont, en effet, encore reculé de plus de 10% dans l'Union européenne, accentuant la morosité que connait le marché.

Mais la grande inquiétude vient du marché allemand. Sur le mois de mars, ce dernier s'est replié de 17% sur un an, alors qu'en 2013 ce marché avait plutôt bien résisté à la crise, l'année dernière, (-2,9%) en comparaison avec les autres pays.

Du coup, les constructeurs allemands passent à l'offensive, en catimini. Les promotions se multiplient dans les concessions Outre-Rhin, même si officiellement cette pratique n'est pas d'actualité. Mais dans les faits, la grande braderie a déjà commencé. Chez Volkswagen, par exemples, ristourne et taux de crédit très avantageux sont déjà monnaie courante.

Les constructeurs allemands opèrent des rabais

Pour Christian Parisot, économiste chez Aurel BGC, les constructeurs allemands font le bon choix. "Ils ont un avantage concurrentiel, en termes de notoriété et de marques" et dans "leur position , ils ont intérêts à être un peu plus agressifs".

Il explique que "l'idée est de vendre plus pour gagner des parts dans un marché en contraction". Selon Christian Parisot cette stratégie paiera au moins sur les coûts : "Ils sortiront gagnants car l'industrie automobile est une industrie à coûts fixes. Plus vous faites tourner les usines, plus vous aurez des coûts de production bas".

J.M. avec BFM Business