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Les députés vont évaluer la nouvelle BPI

Jean-Pierre Jouyet, le président de la BPI, en compagnie de Ségolène Royal, sa vice-présidente.

Jean-Pierre Jouyet, le président de la BPI, en compagnie de Ségolène Royal, sa vice-présidente. - -

La Banque publique d'investissement (BPI) fera bientôt l'objet d'une évaluation par une mission parlementaire, a annoncé Claude Bartolone, le président de l'Assemblée, ce mercredi 2 octobre.

Pleinement opérationnelle depuis juillet dernier, la Banque publique d'investissement (BPI) va être évaluée par une mission parlementaire. Claude Bartolone, le président de l'Assemblée nationale, l'a annoncé, ce mercredi 2 octobre.

L'année 2014 "sera l'année de l'évaluation des grandes lois votées par le Parlement", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse organisée par l'Association des journalistes parlementaires.

"Je vous annonce que la prochaine mission d'évaluation parlementaire se penchera sur la mise en place de la Banque publique d'investissement", a-t-il ajouté.

Une structure sujette à polémiques

La BPI, promise par François Hollande durant sa campagne électorale, a été créée en décembre dernier. Elle est présidée par le patron de la CDC, Jean-Pierre Jouyet, et elle dirigée par Nicolas Dufourcq. Ses premiers mois ont été émaillés de polémiques sur la définition de son rôle, ainsi que lors de la nomination à sa vice-présidence de Ségolène Royal.

Cette nouvelle structure, dont le nom officiel est désormais BPIFrance, réunit dans chaque région, sous un guichet unique, les services du Fonds stratégique d'investissement (FSI), d'Oséo, et de CDC Entreprises, filiale de la Caisse des dépôts.

La mission sur les emplois d'avenir, l'exemple à suivre

La mission d'évaluation, dont on ne sait pas encore qui sera chargé de la mener, aura le même objectif que celle conduite par Jean-Marc Germain sur les emplois d'avenir.

Cette mission, "était un pari", a reconnu Claude Bartolone, ajoutant que certains "y voyaient malice", allusion aux tensions avec le ministre du Travail Michel Sapin au sujet des emplois d'avenir en Seine-Saint-Denis, département du président de l'Assemblée.
"Au final, cette expérience est plus que prometteuse. Nous allons la généraliser", a-t-il jugé.

Selon les conclusions de la mission, le "ciblage" des emplois d'avenir sur les jeunes peu qualifiés "a été respecté", mais leur déploiement est marqué par de "grandes disparités" et la proportion de jeunes en CDI est "insuffisante".

Y. D.