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Des supporters du PSG attaquent l'UEFA en justice

Michel Platini, le président de l'UEFA à l'origine du fair-play financier.

Michel Platini, le président de l'UEFA à l'origine du fair-play financier. - Jeff Pachoud - AFP

Une association a assigné l'instance dirigeante du football européen devant le TGI de Paris, afin de dénoncer le principe du fair-play financier.

Des supporters du Paris Saint-Germain ont assigné l'UEFA devant le tribunal de grande instance de Paris, pour dénoncer le principe dit du fair-play financier mis en place par l'instance dirigeante du football européen.

Cette nouvelle règle, qui impose aux clubs depuis la saison 2013/14 d'équilibrer leurs revenus et leurs dépenses, induit une distorsion de concurrence, estime l'Association des supporteurs en colère contre le fair-play financier, à l'origine de cette assignation.

"Ce principe, en soi parfaitement légitime, est toutefois assorti de modalités très particulières", explique l'association, reprochant notamment à l'UEFA de ne "sélectionner" qu'une partie des revenus et des dépenses pour établir son diagnostic. En mai 2014, l'UEFA a infligé au PSG une amende de 60 millions d'euros, dont 20 ferme, pour avoir contrevenu aux règles du fair-play financier. Elle l'a également obligé, entre autres, à ne pas augmenter sa masse salariale pendant deux saisons.

Un "préjudice moral" pour l'association

Avant de conclure à un déséquilibre des comptes, l'instance dirigeante du football européen avait notamment dévalué de moitié (de 200 à 100 millions d'euros environ) le montant d'un contrat de sponsoring liant le club à l'Office du tourisme qatarien, Qatar tourism authority. Une dévaluation "artificielle" selon les supporteurs emmenés par l'association, présidée par l'avocat Raphaël Gauvain et représentée par le cabinet Cleary Gottlieb Steen & Hamilton.

Cette sanction a contraint le club à "recruter à l'économie" durant l'été 2014 et l'hiver 2014/15 ainsi qu'à augmenter le prix moyen de ses abonnements de 20% pour équilibrer ses comptes, fait valoir l'association. Le frein au recrutement a affecté "les performances du club et le spectacle proposé aux supporters du PSG", ce qui leur a causé un préjudice d'agrément évalué dans l'assignation à 500 euros chacun.

La décision ayant entraîné, selon les demandeurs, une hausse du prix des abonnements, certains réclament, en outre, l'indemnisation d'un préjudice financier, qui peut aller jusqu'à 5.312 euros pour l'un d'entre eux. Quant à l'association, elle réclame 10.000 euros au titre du préjudice moral subi par ses membres.

Y.D. avec AFP