La BCE est "prête à prendre des actions supplémentaires"

Le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi a, ce jeudi 9 janvier, choisi de rassurer son auditoire. Son institution a décidé de ne pas toucher à ses taux, mais elle se tient prête à agir en cas de besoin.
Mario Draghi s'est attelé à rassurer son auditoire, ce jeudi 9 janvier. Avant de livrer les vues de son institution, le président de la Banque centrale européenne a d'abord commencé par souhaiter "une bonne année" aux journalistes.
Puis, il a évoqué l'inflation dont le niveau est actuellement très bas, à 0,8% au mois de décembre. Une situation qui ne l'alarme pas puisqu'il a jugé que les dernières "informations reçues et les analyses confirment notre évaluation".
Le président de la BCE a donc réitéré son constat de décembre, à savoir que son institution s'attend "à une période prolongée de faible inflation, suivie par une hausse graduelle vers des taux proches, mais inférieurs à 2%". Il a également affirmé que "nous ne sommes pas dans une situation comme celle du Japon dans les années 90", c'est à dire avec une faible croissance et une baisse des prix, car la BCE "a pris les bonnes décisions".
La BCE veut maintenir sa politique accommodante
Il a surtout voulu assurer que son institution est prête à agir, reconnaissant que lui et ses collègues de la BCE ont "musclé leur terminologie" en ce sens.
Ainsi, Mario Draghi a répété que la BCE "maintiendra une politique accommodante aussi longtemps que nécessaire". De plus, si elle a décidé de ne pas toucher à ses taux ce jeudi, à l'avenir elle "maintiendra ou diminuera" leur niveau, dixit Mario Draghi.
Enfin, et non des moindres, Mario Draghi a énormément insisté sur le fait que "la BCE est prête à prendre des mesures supplémentaires si nécessaire".
De nombreux instruments éligibles
Il a évoqué "deux situations" pouvant plus précisément la pousser à agir: "un resserrement peu souhaitable du marché monétaire (le marché des titres à court terme, ndlr) et, d'autre part, une détérioration accrue de nos anticipations en matière d'inflation, à moyen terme".
Il n'a toutefois pas voulu apporter davantage de précisions: "nous avons plusieurs instruments à disposition et le choix dépendra de la situation d'urgence". "Il est encore vain de spéculer sur la nature de ces instruments", a-t-il affirmé aux journalistes avant de déclarer que "tout instrument autorisé par les traités est éligible".
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