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Patrick Kron: "je n'étais pas demandeur de l'entrée de l'Etat dans Alstom"

Patrick Kron, le PDG d'Alstom, était l'invité de BFM Business.

Patrick Kron, le PDG d'Alstom, était l'invité de BFM Business. - -

Le PDG d'Alstom était l'invité de BFM Business, ce mardi 24 juin. Il a notamment tenu à rassurer en ce qui concerne l'emploi en France, et a détaillé la façon dont le cash obtenu serait réinvesti.

L’idylle entre Alstom et General Electric se poursuit avec la visite commune de Jeff Imelt, le patron du groupe américain et son homologuie français Patrick Kron, sur le site principal de Belfort, ce mardi 24 juin.

Mais avant ce déplacement qui marque une nouvelle étape dans l’alliance nouée entre les deux parties, le PDG d’Alstom était l’invité de BFM Business. Et a surtout tenu à apaiser les craintes, qu’elles portent sur le nucléaire ou sur le transport.

"Je crois que la solution trouvée rassure tout le monde: EDF, Areva, comme les autorités politiques", a ainsi assuré Patrick Kron, à propos de l’épineux dossier du nucléaire français.

Le dirigeant s’est également voulu rassurant concernant l’emploi. "La logique est la même: nous nous appuierons sur le même dispositif industriel et financier tout en conservant les compétences des équipes françaises", a-t-il affirmé, précisant que le contrôle opérationnel, de son côté, serait assuré par General Electric. .

Cerise sur le gâteau, selon lui, "il y aura demain plus de centres de décisions en France qu’il n’y en avait hier, car le centre de décision des turbines à vapeur sera basé à Belfort".

L'entrée de l'Etat "peut aider" dans le domaine du transport

Sur la partie transport, Patrick Kron a estimé que son entreprise n’était pas fragilisée par la nouvelle alliance franco-américaine. Et a détaillé la façon dont sera réinjecté le cash compris dans l’échange: "une partie du cash va être réinvesti dans les coentreprises, une partie remboursera de la dette, une autre sera injectée dans Alstom Transport, une quatrième sera reversée aux actionnaires", a-t-il déclaré.

Il est enfin revenu sur le rôle qu’a joué l’Etat dans ce dossier, avec parfois des relations tendues avec le ministre de l’Economie Arnaud Montebourg. "Je n’étais pas demandeur de l’entrée de l’Etat au capital", a concédé ce dernier. "L’Etat l’a souhaité, c’est sa décision. Celle-ci est intelligente, car Alstom a un potentiel de valorisation important".

Cette entrée au capital peut-elle favoriser Alstom , notamment dans le transport ? "Il y a certains acheteurs publics dans le domaine du transport, ça peut aider en effet", a admis le dirigeant dans un sourire.

|||sondage|||1979

Y. D.