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Disney investit 1 milliard de dollars pour suivre à la trace ses visiteurs

Ces bracelets seront disponibles "dans les prochains mois" dans le parc d'Orlando.

Ces bracelets seront disponibles "dans les prochains mois" dans le parc d'Orlando. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

La compagnie américaine a développé un programme,baptisé MyMagic+, pour mieux étudier les dépenses des visiteurs fréquentant ses parcs à thème. Un bracelet permet notamment de savoir où et comment les clients ont dépensé leur argent.

L'information a un côté orwellien. Selon Business Week, le géant américain Disney a dépensé pas moins de 1 milliard de dollars dans un programme expérimental baptisé "MyMagic+".

Derrière ce nom "magique", se cache un projet destiné à collecter des données liées aux achats et dépenses des visiteurs des parcs à thème Disney.

Le programme s'articule autour de sites web ou encore d'applications mobiles. Mais le cœur du dispositif revêt la forme d'un bracelet qui s'inscrit pleinement dans la mouvance des objets connectés.

Ce bracelet, dénommé "Magic Bands", permet, selon le site de Disney World, de servir de pass pour le parc d'attraction, de clef pour les chambres d'hôtel, mais aussi d'effectuer des paiements, via des bornes.

Un risque pour Disney

Ces bracelets seront distribués "dans les prochains mois" dans les parcs d'attractions et pour le moment seule une poignée de clients sélectionnés par Disney en sont équipés.

Or, ces bracelets, grâce aux ondes radios qu'ils émettent, permettent à Disney de recueillir de nombreuses informations sur les visiteurs et de guetter leurs mouvements.

Business Week donne l'exemple de Jason Mc Inerney. Après avoir commandé sur une borne un repas dans un restaurant du parc d'Orlando (Floride), son épouse et lui se sont assis au hasard. Le serveur leur a apporté leur repas sans qu'aucun d'entre eux n'ait eu à lui indiqué leur emplacement. Ce grâce au "Magic Bands".

Le but pour l'entreprise serait ainsi de mieux comprendre les dépenses de ses visiteurs et probablement, in fine, les amener à consommer davantage pour améliorer les rentabilité de ses parcs.

Le risque est toutefois que les utilisateurs ne voient l'initiative d'un mauvais œil en assimilant le dispositif à de l'espionnage, explique Business Week.

J.M.