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Economie collaborative: oui, c'est la solution anti-crise !

Vous êtes 82 % à considérer que l'économie collaborative est un bon remède à la crise. Les Français y voient un bon moyen de gagner un peu d'argent.

Vous êtes 82 % à considérer que l'économie collaborative est un bon remède à la crise. Les Français y voient un bon moyen de gagner un peu d'argent. - acheternet

Dans le cadre des Grands Prix Business Durable, focus sur jestocke.com, candidat dans la catégorie "économie collaborative". Selon notre dernier sondage, vous êtes d'ailleurs 82 % à considérer que cette solution est un remède à la crise.

BFM Business organise les Grands Prix Business Durable. Et dans la catégorie "économie collaborative", le premier candidat est jestocke.com.

Cave, grenier, garage, atelier, nous avons tous quelques m² libres. Pourquoi ne pas les louer? Avec jestocke.com, il est possible de faire jusqu'à 60 % d' économie sur le prix d'une location traditionnelle. De quoi redorer le sourire en des temps difficiles.

Environ 1 français sur 2 a déjà utilisé un mode de consommation collaborative, 77 % des jeunes urbains adeptes de l'économie du partage le font pour des raisons économiques L'étude BVA de 2013 est plus que significative. La dernière enquête de 60 millions de consommateurs la conforte: les moins de 25 ans (59%) sont très séduits par le marché de l'occasion tout comme les personnes dont le revenu mensuel du foyer est inférieur à 1.500 euros (62%) et les ruraux (55%).

Notre sondage va donc dans le même sens: vous êtes plus de 8 sur 10 à considérer que l'économie collaborative est un remède à la crise. Les sites de ventes ou de troc en ligne se démultiplient. Ainsi, en France Leboncoin.fr est le deuxième site le plus visité, après Facebook. On peut citer troc-légumes.fr pour échanger ou vendre des produits de son jardin à ses voisins. Les idées ne manquent pas, des locations de sacs à mains aux jouets d'enfants. Tout peut s'échanger ou se prêter à des prix défiants toute concurrence.

Et même ce que l'on mange. La Ruche qui dit oui incite à se réunir pour acheter directement aux producteurs de la région. Il met en place un réseau de producteurs locavores, c'est-à-dire, dans un rayon de 250 kilomètres maximum . 558 ruches ont été ouvertes dans toute la France et 184 sont en construction. De quoi réduire les circuits de distribution et les temps de transports.

Un nouveau système face au capitalisme ?

L'économie collaborative permet aux internautes d'acheter à prix malin des objets de seconde main, tout en évitant le gaspillage. Autant être clair, il ne s'agit pas de faire fortune mais de couvrir les frais d’essence ou de péage dans le cas du covoiturage, ou encore de rentabiliser son appartement quand on en est absent. Pour certains, il ne faut pas non plus oublier que cette économie permet aussi d'aller à la rencontre des autres ou de se découvrir de nouvelles capacités

Jeremy Rifkin, dans son dernier livre "La Nouvelle Société du coût marginal zéro" va même plus loin en voyant l'émergence d'un nouveau système et l'éclipse partielle du capitalisme. Il parle des prosommateurs, ces consommateurs qui deviennent producteurs d'objets avec les imprimantes 3D ou encore d'énergie avec l'autoconsommation. Sa vision reste très américaine mais elle donne à réfléchir.

En tous cas les grands noms y voient bien un défi pour l'avenir. Danone, Castorama, La Poste ou encore Orange se cherchent, eux aussi, un modèle collaboratif. PSA vient d'annoncer avoir pris 20% du capital de l’application de covoiturage Wedrive. Il y a quelques semaines, la SNCF lançait sa plateforme de covoiturage IDVROOM. De son côté, Google est le plus important investisseur dans l'économie collaborative avec, entre autres, 258 millions de dollars injectés dans Uber en août 2013. Et que ce soit Blablacar ou AirBnB, leurs modèles sont très capitalistiques. Blablacar a levé 100 millions de dollars l'été dernier. Le champion du covoiturage ne connait pas la crise.

Nathalie Croisé