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Ecotaxe: "les choses se feront en juin", selon Ségolène Royal

Ségolène Royal était auditionnée par la mission d'information de l'Assemblée nationale.

Ségolène Royal était auditionnée par la mission d'information de l'Assemblée nationale. - -

La ministre de l'Ecologie a quelque peu clarifié ses intentions concernant l'avenir de l'écotaxe, mercredi 30 avril. Elle a notamment réaffirmé son intention de mettre à contribution les sociétés d'autoroutes.

Après avoir été auditionnée la veille par la commission d'enquête du Sénat, Ségolène Royal, a de nouveau exposé ses projets pour l'écotaxe devant la mission d'information de l'Assemblée, mercredi 30 avril.

La ministre de l'Écologie et de l'Énergie y a notamment été interrogée sur le calendrier prévu par le gouvernement. "On va attendre les rapports des commissions, et au mois de juin, les choses se feront", a-t-elle indiqué, "et j'espère qu'on va pouvoir faire émerger une solution consensuelle qui remettra toutes les forces vives en mouvement pour que nous puissions commencer très rapidement les appels d'offre sur les grandes infrastructures que notre pays attend".

Le rapport de la mission de l'Assemblée doit être remis le 15 mai et celui de la commission d'enquête du Sénat sur le contrat avec Ecomouv', société chargée de la collecte de cette taxe, le 27 mai.

Les sociétés d'autoroutes dans le viseur

Dès sa nomination au gouvernement, Ségolène Royal avait clairement fait état de son intention de "remettre à plat" cette taxe, suspendue en octobre par le gouvernement" sous la pression de manifestations en Bretagne. Elle devait rapporter plus de 800 millions d'euros par an à l'État pour notamment financer des infrastructures de transports durables.

Devant les députés, la ministre a de nouveau évoqué la possibilité de mettre à contribution les sociétés d'autoroutes. "On est en train d'inventer avec les portiques Ecomouv ce qui existe déjà sur les autoroutes. Ces autoroutes font un bénéfice de deux milliards (...). On a déjà deux milliards. Quand on cherche un milliard pour faire les travaux (...), on a réglé le problème" en en prélevant une partie, a déclaré la ministre lors de son audition mercredi.

A ces fonds, elle a précisé vouloir ajouter "l'eurovignette aux frontières avec un péage de transit" et également obliger les camions qui roulent sur des nationales, doublées d'une autoroute, à se déporter sur cette dernière.
"Donc, on va augmenter le chiffre d'affaires des autoroutes, donc on est en légitimité de récupérer ce chiffre d'affaires pour faire des travaux", a-t-elle ajouté.

Y. D .avec AFP