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EDF investira bien 55 milliards dans le nucléaire tricolore d'ici 2025

Henri Proglio a défendu le chiffrage des travaux de modernisation du parc nucléaire.

Henri Proglio a défendu le chiffrage des travaux de modernisation du parc nucléaire. - -

Henri Proglio, le PDG du groupe électrique, a réaffirmé, mardi 30 juillet, que les travaux de modernisation du parc nucléaire français coûteront bien 55 milliards d'euros d'ici 2025. Il a aussi évoqué le dossier britannique.

Les travaux de modernisation du parc nucléaire français coûteront bien 55 milliards d’euros. Le PDG d'EDF, Henri Proglio, l’a confirmé ce mardi 30 juillet, en marge de la présentation des résultats du groupe. "Quand nous donnons des éléments chiffrés c'est que nous y croyons", a-t-il déclaré.

Les grands travaux, prévus d'ici 2025, coûteront 45 milliards d’euros pour la prolongation du parc nucléaire, et 10 milliards consacrés à l'amélioration de sa sûreté, consécutivement à la catastrophe de Fukushima.

Le chiffrage dû à "une analyse solide"

Selon le dirigeant d'EDF, ce chiffrage a été "délivré après une analyse solide". De récentes rumeurs faisaient, en effet, état d’un surcoût d’une quinzaine de milliards d’euros.

Actuellement, EDF opère les 58 réacteurs nucléaires de production d'électricité français, répartis sur 19 centrales.

Concernant la très controversée fermeture de la centrale de Fessenheim, Henri Proglio a assuré avoir "commencé à travailler" avec le médiateur en charge du dossier.

"Mes équipes ont commencé à travailler avec Francis Rol-Tanguy, le délégué interministériel à la fermeture et à la reconversion du site, qui a été désigné par le gouvernement pour cette mission", a-t-il déclaré au Monde daté du 31 juillet.

"Il est très vraisemblable qu'une loi prévoira la fermeture de Fessenheim, elle sera respectée", poursuit Henri Proglio. Ajoutant: "la fermeture n'est pas une décision industrielle, mais politique".

Décision avant la fin de l'année pour les EPR britanniques

Par ailleurs, Henri Proglio a affirmé ce matin que son groupe, engagé dans de délicates discussions financières avec Londres au sujet de projets de construction de plusieurs réacteurs EPR au Royaume-Uni, trancherait sur ce sujet d'ici la fin de l'année.

Y. D.