EDF ne pourra pas priver ses concurrents de son électricité
Contraint d'arrêter cinq réacteurs nucléaires, EDF avait demandé vendredi au ministère de l'Environnement et de l'Energie de suspendre son obligation de revente d'électricité à ses concurrents.
Mardi, le gouvernement a répondu non à la requête de l'énergéticien tout en assurant que "des réponses rapides, efficaces et proportionnées seront apportées pour répondre au risque de comportements spéculatifs".
Pas de suspension de l'Arenh
Pour éviter "des effets spéculatifs" sur le marché de gros de l'électricité en raison de l'indisponibilité de plusieurs de ses réacteurs nucléaires, EDF avait réclamé au gouvernement de prendre "toutes les mesures nécessaires" pouvant aller jusqu'à la suspension de son obligation de revendre jusqu'à un quart de son électricité nucléaire à ses concurrents. Cette obligation est connue sous l'acronyme Arenh: Accès régulé à l'électricité nucléaire historique.
Mais "le gouvernement ne prévoit pas de suspendre l'Arenh au regard des circonstances actuelles", a indiqué le ministère dans une déclaration écrite transmise à l'AFP.
Entré en vigueur le 1er juillet 2011, l'Arenh oblige EDF à revendre à ses concurrents jusqu'à 100 térawattheures (TWh) de son électricité nucléaire produite en France, à un prix régulé par l'Etat, fixé actuellement à 42 euros le mégawattheure (MWh). L'objectif était d'accroître la concurrence sur le marché hexagonal.