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Nucléaire: EDF va dépenser 55 milliards d'euros pour mettre à niveau ses centrales

La centrale nucléaire d'EDF de Nogent-sur-Marne.

La centrale nucléaire d'EDF de Nogent-sur-Marne. - -

EDF a détaillé, ce jeudi 20 février, son plan "de grand carénage" concernant ses centrales nucléaires. Le groupe a également rappelé son souhait de prolonger leur durée au-delà de 40 ans.

EDF a livré, ce jeudi 20 février, les détails de son plan "de grand carénage", qui prévoit à l'horizon 2025 des travaux de maintenance sur ses 58 réacteurs pour un coût total de 55 milliards d'euros.

Sur cette dernière enveloppe, 10 milliards d'euros concernent des investissements de mise aux normes des centrales après la catastrophe de Fukushima, en 2011 au Japon, a expliqué Dominique Minière, le directeur délégué à la direction Production-Ingénierie d'EDF, lors d'une audition devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur la filière nucléaire.

Vingt autres milliards d'euros d'investissements sont également prévus pour améliorer la sûreté des réacteurs "lors des arrêts de tranche, et notamment des visites décennales" menées par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), a-t-il ajouté.

Prolongement de la durée de vie des centrales

Quinze milliards seront consacrés à "la maintenance lourde des grands composants" et 10 autres milliards "au titre d'autres projets patrimoniaux (environnement, risque incendie, risque grand chaud-grand froid)".

Dominique Minière a également rappelé la volonté d'EDF de prolonger la durée de vie de ses centrales au-delà de 40 ans. "La plupart des grosses opérations auront été menées d'ici 2025", a-t-il indiqué. "Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'autres opérations à mener derrière, notamment sur des réacteurs de 1.300 mégawatts, qui sont un petit peu plus jeunes".

Ces opérations seront "plutôt à faire autour de 35-40 ans" de durée de vie pour ces réacteurs, au nombre de 20 en France, contre "25-30 ans" pour les 34 réacteurs de 900 mégawatts, de génération plus ancienne.

Interrogé également par la commission d'enquête, le président de l'Autorité de sureté nucléaire, Pierre-Franck Chevet, a toutefois affirmé que l'autorisation du fonctionnement des réacteurs français après 40 ans n'était "pas acquise". Les discussions sur cette prolongation ont déjà débuté avec EDF, qui doit remettre ses propositions à l'ASN.

J.M. avec AFP