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Efficacité énergétique: l'agro-alimentaire progresse lentement mais sûrement

94 % des entreprises de l’agroalimentaire ont mis en place des actions d’efficacité énergétique selon l'étude menée par Okavango-energy.

94 % des entreprises de l’agroalimentaire ont mis en place des actions d’efficacité énergétique selon l'étude menée par Okavango-energy. - Okavango-energy.

L’énergie est un enjeu majeur pour l’agroalimentaire : avec 14% de la consommation totale, il s’agit du 3ème secteur industriel le plus énergivore en France. L’énergie est ainsi l'un des 3 principaux coûts des industriels. Des efforts sont faits. C'est ce qu'illustre le dernier Observatoire de la maturité énergétique des Industriels de l’Agroalimentaire publié par Okavango-energy.

94 % des entreprises de l’agroalimentaire ont mis en place des actions d’efficacité énergétique selon l'étude menée par Okavango-energy, cabinet de conseil en performance énergétique pour l’industrie.

En 2013, 12% des entreprises n’avaient encore mis aucune action en place, elles ne sont plus que 6% en 2014 à subir leurs consommations énergétiques sans agir. Une preuve d'un gain en maturité énergétique L’enquête 2014 d’Okavango-energy a été menée sur un échantillon de 831 sites qui représentent 53% de la consommation d’énergie du secteur en 2014. L'énergie est un enjeu de compétitivité majeur Mais les défis sont lourds à relever car le secteur de l'agro-alimentaire est composé à 90 % de PME.

Des campagnes de sensibilisation

Ces dernières l'ont bien compris et elles accélèrent le mouvement. De 2013 à 2014, la maturité moyenne des PME a progressé de 16% alors que celle des Grands Groupes et des ETI ne s’est amélioré que de 1 %.

Les Grands Groupes restent en avance sur l’ensemble des leviers. Leurs moyens sont plus importants qu’ils soient financiers ou humains. Mais sous l’impulsion de leurs dirigeants, les PME actionnent certains leviers comme la lutte contre les gaspillages ou encore la remise en cause des méthodes et des besoins.

67% des industriels ont effectué des campagnes de sensibilisation au sein de leurs usines par exemple pour arrêter les équipements non utilisés ou fermer les portes entre les zones froides et les zones chaudes. Les Indicateurs de Performance Energétique destinés à renseigner les opérateurs se développent aussi chez 23% des industriels.

Encore peu d'approches structurées

Mais il existe encore des zones d'ombre. 83% des industriels n'ont pas intégré l'énergie dans leurs rituels de management, et seuls 5% ont fixé des objectifs d'amélioration individuels ou par équipe.

omme l'explique Jean-Pierre Riche, le PDG d’Okavango-energy," il existe une barrière entre l’approche opportuniste désormais adoptée par la plupart des entreprises et une approche structurée et systémique qui est celle des "Best Perfomers". Ainsi 88% des entreprises ont mis en place des actions ponctuelles et / ou opportunistes pour améliorer leur performance énergétique, elles sont seulement 12% à avoir une vraie démarche structurée et transverse avec un projet d’entreprise. 16% ont par ailleurs intégré la consommation d'énergie dans la planification de la production.

Nathalie Croisé