BFM Business
Services

Accès universel à Internet : Google mise sur le projet d'Elon Musk

Avec ses 4000 satellites, Elon Musk, patron de Tesla et SpaceX, veut créer un "système de communication plus grand que tout ce qui a été imaginé jusque là".

Avec ses 4000 satellites, Elon Musk, patron de Tesla et SpaceX, veut créer un "système de communication plus grand que tout ce qui a été imaginé jusque là". - BILL PUGLIANO / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Google a décidé de participer au financement du projet d'Internet satellitaire du patron de Tesla. Il devrait injecter 1 milliard de dollars en plus des 10 milliards d'Elon Musk.

Plutôt que l'affrontement, Google semble préfèrer une alliance avec Elon Musk dont la vision technologique ne se limite ni aux voitures de sport électriques ou autonomes, ni au train ultrarapide baptisé Hyperloop, ni aux voyages sur Mars.

A 43 ans, le patron veut aller plus loin en devenant l’un des acteurs mondiaux de l’Internet. Cette ambition repose sur un réseau mondial en haut débit qui permettra de connecter les plus de 4 milliards de personnes qui n’ont pas de connexion.

Pour cela, ni câble, ni fibre, mais des satellites, ou plutôt des micros satellites qui permettront a toute la population mondiale de se connecter à Internet. Bref, comme il l’a précisé à BusinessWeek, Elon Musk veut créer un "système de communication plus grand que tout ce qui a été imaginé jusque là".

C'est certainement cela qui a décidé Google à participer au financement du projet. Cette décision révélée par le site The Information doit être confirmer par Google. Elle représentera une enveloppe d'un milliard de dollars, soit 10% de la mise d'Elon Musk.

Ce projet sera conduit par SpaceX, l’entreprise aéronautique de Seattle qu’il a créée en 2002. Pour cela, il a décidé d’investir 10 milliards de dollars et déjà, une soixantaine d’ingénieurs ont été recrutés. D’ici quatre ans, cet effectif sera de 1000 personnes.

Un Internet encore plus rapide

L’idée des satellites n’est pas une lubie issue de la science-fiction. Cette méthode serait la plus efficace en terme de transmission puisque l’information n’aura plus à transiter par des "dizaines de routeurs et des réseaux terrestres".

Les "paquets" de données passent de satellite en satellite pour atteindre leur destination. "La vitesse de la lumière est de 40% plus rapide dans le vide de l'espace que pour les fibres terrestres", précise Elon Musk.

Pour créer ce monument technologique, l'entrepreneur sud-africain se donne un peu de temps. Il indique que le projet ne sera pas mis en place "avant au moins cinq ans." Désormais, une sorte de course est lancée avec Google et Facebook, mais aussi avec le projet OneWeb dirigé par Greg Wyler. Lancé par Qualcomm et Virgin, ce projet démarrera en 2018. OneWeb, qui a déjà investi 2 milliards de dollars, proposera l’accès à ce réseau aux fournisseurs d’accès à Internet (FAI) qui pourront créer des abonnements à leurs clients.

Comme le rappelle Business Week, Musc et Wyler se connaissent bien et de longue date. Ils se préparent déjà à mener bataille. "Greg et moi avons un désaccord fondamental sur l'architecture", indique Elon Musk. "Je pense qu'il devrait y avoir deux systèmes concurrents." Seulement deux. Un espoir ou une forme d’optimisme ? A moins que Facebook décide de rejoindre OneWeb.

Pascal Samama