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Embargo russe: Le Foll ne puisera pas dans d'autres budgets que la PAC

Stéphane Le Foll cherche d'autres débouchés à l'export.

Stéphane Le Foll cherche d'autres débouchés à l'export. - Bertrand Guay - AFP

Le ministre de l'Agriculture a annoncé mercredi 3 septembre que seul le fonds de crise de la Politique Agricole Commune est pour l'instant mobilisé pour faire face à l'embargo russe. Une manne de 400 millions d'euros.

L'embargo russe pèse sur le secteur agricole français. Pourtant, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a exclu ce 3 septembre de puiser dans d'autres budgets que celui de la Politique agricole commune (PAC) pour aider les agriculteurs à faire face aux conséquences de l'embargo russe sur les produits alimentaires.

Pour le moment, la gestion de la crise se fait sur des fonds PAC, avec déjà 200 millions d'euros mobilisés et "on n'a pas touché au fonds de crise" de 400 millions, a-t-il expliqué à la presse à l'issue d'une réunion avec les organisations agricoles sur le sujet.

Donc "on a la possibilité, s'il le faut, d'aller plus loin" grâce à ces réserves, affirme le ministre, tout en excluant à ce stade de toucher à d'autres budgets.

Pas d'aides françaises

Stéphane Le Foll a aussi écarté l'idée d'aides spécifiquement françaises. "Aujourd'hui, on est sur une gestion de marché européenne", affirme-t-il, même s'il assure qu'un travail sera fait en France par FranceAgriMer pour "cibler les besoins" en faisant des "choix stratégiques".

S'agissant de la réunion extraordinaire avec ses homologues européens vendredi, le ministre a répété qu'il réclamerait de nouveaux moyens de recherche et de promotion, d'autres débouchés à l'export et qu'il comptait discuter des niveaux de retrait.

Mercredi, les Chambres d'agriculture et les coopératives agricoles (Coop de France) ont réclamé que d'autres fonds européens que ceux de la PAC soient mobilisés pour faire face à un embargo politique qui affecte l'agroalimentaire mais aurait pu toucher d'autres secteurs économiques. Mais pour Stéphane Le Foll, l'urgence est d'avoir "des mesures de marché pour éviter une chute des prix qui remettraient en cause la viabilité économique des filières".

D. L. avec AFP