Energie: l’Inde de nouveau frappée par une gigantesque panne d’électricité
Mise à jour le 31 juillet
Au lendemain d’une première mégacoupure d’électricité, l’Inde a connu une panne encore plus gigantesque, ce mardi 31 juillet. Trois réseaux électriques majeurs dans le nord et l’est du pays se sont effondrés, laissant un Indien sur deux sans électricité. Ces déficiences seraient apparemment causées par des dépassements des quotas d'approvisionnement énergétique dont disposent les Etats indiens.
Le gouvernement a indiqué qu’il faudra "au moins 10 à 12 heures" pour restaurer complètement les trois réseaux tombés en panne.
Première publication le 30 juillet : Une mégapanne d'électricité rappelle la faiblesse énergétique de l'Inde
Le métro de New Delhi bloqué, les feux de circulation hors service, les hôpitaux obligés de basculer en urgence sur des générateurs alternatifs. C'est sur ce décor de film catastrophe que se sont réveillés 300 millions d'Indiens dans le nord du pays, où vit près d’un tiers de la population.
Cette mégapanne d’électricité, survenue dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 juillet, est la plus importante connue par le pays depuis dix ans. Selon le ministre de l'Energie, Sushilkumar Shinde, 60% de l'approvisionnement en électricité avait été rétabli à 11 heures, heure locale.
En Inde, les pannes d'électricité sont courantes, elles font même partie de la vie quotidienne. Mais il est rare qu’elles atteignent une telle ampleur.
Il faut dire que l’été 2012 est particulièrement chaud: dans la capitale, les températures ont atteint les 44° ce mois-ci. Du coup, la consommation d'électricité explose bien au-delà des capacités du réseau indien, vétuste.
L'Inde ne produit pas suffisamment d'énergie pour couvrir les besoins de la population
Les infrastructures sont en effet le talon d'Achille de l'économie indienne. La croissance économique est considérable, mais les routes, les rails et le réseau électrique ne suivent pas toujours.
La production d'énergie non plus: l'Inde produit du charbon, du gaz et du pétrole mais pas suffisamment pour alimenter une population d'1,2 milliard d'habitants et une croissance économique prodigieuse.