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Engie: Mestrallet renonce à sa rémunération de président du CA

Gérard Mestrallet devait gagner 350.000 euros par an en tant que président non exécutif

Gérard Mestrallet devait gagner 350.000 euros par an en tant que président non exécutif - Molly Riley - AFP

"L'ex-PDG du groupe, devenu président non exécutif du conseil d'administration, a annoncé mardi devant les actionnaires qu'il renonçait à toucher une rémunération annuelle de 350.000 euros."

Gérard Mestrallet fait un petit geste. Comme indiqué par Investir, l'ancien patron d'Engie (ex-GDF Suez) a renoncé à toucher la rémunération qu'il devait percevoir, étant désormais président non exécutif du conseil d'administration du groupe.

Le dirigeant a fait cette annonce mardi 3 mai lors de l'assemblée générale des actionnaires de la société. Contacté, le groupe nous a confirmé que Gérard Mestrallet avait décidé de ne pas toucher les 350.000 euros annuels que lui proposait le conseil d'administration.

La ministre de l'Écologie Ségolène Royal avait prévenu en février que Gérard Mestrallet ne devait toucher qu'une rémunération "symbolique" dans le cadre de ses nouvelles fonctions qu'il occupe depuis mardi.

Polémique sur la retraite chapeau

Ces 350.000 euros n'auraient néanmoins constitué qu'une poire pour la soif au regard de ce qu'il avait touché l'an passé en tant que PDG. Son salaire fixe s'élevait à 1,4 million d'euros. La partie variable de sa rémunération était, elle, de 1,579 million d'euros. Mais Gérard Mestrallet avait, déjà, renoncé à la majeure partie de ce bonus en raison "du contexte économique difficile dans le secteur de l'énergie", ne gardant ainsi que 235.687 euros.

Ce qui lui donnait donc une rémunération totale de 1,6 million d'euros à laquelle il convient néanmoins d'ajouter des "unités de performance" valorisées 1,4 million d'euros et qu'il n'acquerra toutefois définitivement qu'en 2019.

Par ailleurs, Gérard Mestrallet avait fait l'objet d'une polémique portant sur le montant de sa retraite chapeau de PDG d'Engie, de 831.641 euros par an, pour laquelle le groupe avait provisionné 21 millions d'euros dans ses comptes. L'État, actionnaire d'Engie à 33% avait néanmoins validé cette rémunération complémentaire, même si Emmanuel Macron avait exprimé sa désapprobation. Des éléments qui ont possiblement pesé dans la décision de Gérard Mestrallet, mardi.

J.M.