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Energie

Engie pourrait délaisser ses activités d’enrichissement de l’uranium

Engie serait sur le point de céder à Areva sa participation dans l’atelier d’enrichissement d’uranium Georges-Besse 2. (image d’illustration)

Engie serait sur le point de céder à Areva sa participation dans l’atelier d’enrichissement d’uranium Georges-Besse 2. (image d’illustration) - François Nascimbeni – AFP

Au capital de la Société d’Enrichissement du Tricastin depuis 2008, l’énergéticien français serait sur le point de céder sa participation à Areva.

Engie recentre ses activités. Désormais dirigé par Isabelle Kocher, le groupe souhaite devenir le "chef de file de la transition énergétique". Pour y parvenir, Engie s’est lancé dans un "'programme de transformation et de rotations d’actifs de 15 milliards d’euros en trois ans". Concrètement, cela signifie que l’entreprise s’apprête à céder ses actifs non stratégiques c’est-à-dire l’ensemble des participations détenues dans des activités qui ne font pas partie de son cœur de métier.

Alors même que l’entreprise exploite encore sept réacteurs nucléaires en Belgique, l’entreprise réfléchirait, selon Les Échos, à céder au spécialiste du nucléaire, Areva, sa participation au sein de la Société d’Enrichissement du Tricastin. Une entité qui exploite dans la Drôme l'usine d'enrichissement d'uranium George-Besse II. 

Une opération bénéfique pour Areva

Dans ses colonnes, le quotidien avance que les deux groupes sont entrés dans une phase de négociation avancée pour décider du rachat de cette participation (5%) pour un montant compris entre 100 et 150 millions d'euros. Soit moitié moins que la mise initiale. En 2008, date de son engagement dans le projet Georges-Besse II, l'énergéticien avait alors apporté une participation comprise entre 200 et 300 millions d'euros. 

Du côté d'Areva, une telle opération serait bénéfique. Le groupe détient déjà 88% de la structure, le reste du capital étant la propriété d'électriciens japonais et coréens. Toutefois, à terme l'entreprise pourrait également racheter leurs parts "afin d’intégrer la Société d’Enrichissement du Tricastin dans le périmètre fiscal du groupe". 

Antonin Moriscot