BFM Business
Energie

Eolien: des élus locaux suspectés de corruption

Les éoliennes apportent des revenus supplémentaires aux communes qui les accueillent.

Les éoliennes apportent des revenus supplémentaires aux communes qui les accueillent. - -

Le Service central de prévention de la corruption (SCPC), dans un rapport cité vendredi 4 juillet par 'Le Figaro', attire l'attention des pouvoirs publics sur la multiplication des "prises illégales d'intérêts" d'élus locaux impliqués dans le développement de la filière éolienne.

Les éoliennes ont une facheuse tendance à faire tourner la tête des élus locaux. C'est le diagnostic effectué par le Service central de prévention de la corruption (SCPC), qui met en garde les pouvoirs publics contre la multiplication des "prises illégales d'intérêts", dans un rapport cité par Le Figaro (article payant) de ce vendredi 4 juillet.

Le SCPC, qui dépend du ministère de la Justice, évoque un "phénomène d'ampleur" dans son rapport d'activité 2013. "Le développement de l'activité éolienne semble s'accompagner de nombreux cas de prise illégale d'intérêts impliquant des élus locaux", y est-il écrit.

Selon le rapport, les élus visés sont attirés par "les revenus substantiels tirés de l'implantation d'éoliennes sur des terrains leur appartenant et par un régime fiscal favorable".

Un nombre croissant de procédures engagées

Le SCPC met également en avant la pression exercée par les opérateurs éoliens sur les élus à travers des "chartes morales d'étroite collaboration".

Le service se dit "destinataire d'un nombre croissant de procédures engagées" portant sur des "dérives graves entraînant des recours devant les juridictions administratives" et des "plaintes déposées auprès de plusieurs parquets".

Il juge "impératif d'empêcher et de sanctionner toute confusion entre l'intérêt public, que doivent servir les élus dans le cadre de leur mandat, et l'intérêt personnel qu'ils peuvent retirer d'une opération".
Il réclame un audit afin d'évaluer le risque d'"atteintes à la probité beaucoup plus graves, comme celui de la corruption".

Y. D .avec AFP