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Energie

EPR de Flamanville: Royal et EDF tentent de rassurer

Ségolène Royal estime que "la clarification est faite"

Ségolène Royal estime que "la clarification est faite" - Xavier Leoty - AFP

Alors qu'une anomalie importante a été détectée par l'autorité de sûreté nucléaire, la ministre de l'Ecologie et le groupe français ont assuré que le chantier de l'EPR de Flamanville allait se poursuivre.

Les voix se multiplient pour tenter d'éteindre l'incendie. Dimanche 20 avril, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a affirmé que le chantier de l'EPR de Flamanville "n'est pas condamné", alors que la semaine dernière l'autorité de sûreté nucléaire (ASN) a affirmé avoir détecté une "sérieuse" anomalie de fabrication.

Cette anomalie concerne la composition de l'acier du couvercle et du fond de la cuve du réacteur. "Non, il n'est pas condamné".

"EDF a communiqué pour dire que l'ouverture serait sans doute retardée d'une année", a-t-elle souligné sur France 5.

"Ce sont des travaux extrêmement complexes (…) et comme dans tous les travaux industriels, même ceux menés en dehors de la filière nucléaire, il y a des ajustements en cours de travaux", a plaidé Ségolène Royal.

Selon la ministre de l'Ecologie, "la clarification est faite, les choses sont dites, il y a un complément d'examens, de tests qui vont avoir lieu, dont les résultats seront rendus publics à l'automne prochain, et ensuite les travaux reprendront".

"Le chantier de l'EPR se poursuit"

De son côté, EDF a rappelé dans un communiqué diffusé dans la soirée que "dans l'état actuel des informations disponibles", le "chantier de l'EPR de Flamanville se poursuit".

Areva, qui a fabriqué la cuve, doit proposer des essais complémentaires visant à cerner "l'importance de l'anomalie, essayer de la qualifier et de voir quels impacts elle a potentiellement sur la sûreté", selon le président de l'ASN, Pierre-Franck Chevet. Cela représente "un très gros travail de plusieurs mois".

L'enjeu est d'autant plus crucial que ce revers sur le chantier de Flamanville, géré par EDF et Areva, inquiète les autorités chinoises, alors que Pékin est également en train de construire deux réacteurs nucléaires de ce type.

"La Chine ne chargera pas de combustible dans ses deux nucléaires de type EPR conçus par le français Areva tant que les doutes quant à la sûreté des équipements ne seront pas intégralement levés", a ainsi annoncé vendredi dernier le ministère de chinois de l'Environnement, selon les Echos.

J.M. avec AFP