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Et si vos prochaines baskets Adidas étaient solidaires?

Le dispositif sera progressivement déployé dans toutes les boutiques Adidas de France, hors franchises.

Le dispositif sera progressivement déployé dans toutes les boutiques Adidas de France, hors franchises. - THOMAS COEX / AFP

L’équipementier lance l’arrondi en caisse dans ses magasins français. L’objectif: financer des programmes sportifs solidaires avec l’aide de ses clients.

Après Franprix et Nature & Découvertes, l’arrondi débarque chez Adidas au début du mois de novembre. Le principe est simple: à leur passage en caisse dans l’une des 30 boutiques en France (hors franchises), les clients auront la possibilité d’arrondir le montant de leur règlement à l’euro supérieur, le don servant à financer des associations choisies par l’enseigne. Dans le cas d’Adidas, "Siel Bleu" qui met en place des programmes sportifs adaptés à destination des personnes malades ou handicapées, et "Unis vers le sport" qui œuvre notamment dans les quartiers dits sensibles de l’est de la France.

Avec l’arrondi sur les achats en ligne, sur les fiches de paye et sur les relevés bancaires, l’arrondi en caisse est l’une des solutions proposées aux entreprises par la société microDON, créée en 2009 par Olivier Cueille et Pierre-Emmanuel Grange.

Une société qui, au-delà de la mise en place d’outils de collecte, revendique un vrai engagement social: "La mission de microDON, c’est de remettre de la générosité dans le quotidien" explique Pierre-Emmanuel Grange. C’est donc tout naturellement que la première enseigne à adopter l’arrondi en caisse a été Franprix, où la récurrence des visites est très forte et les sommes souvent "arrondissables".

Adidas, des problématiques différentes

Chez Adidas, les problématiques sont différentes. Les dépenses sont moins fréquentes, plus élevées et les montants sont tout le temps des nombres entiers, hormis en période de soldes. On ajoute donc tout simplement 1 euro. De quoi refroidir les clients? Pas le moins du monde pour Pierre-Emmanuel Grange, qui estime que "sur le montant total, le don représente moins car le panier moyen est bien plus élevé".

Surtout, la société inaugure chez Adidas l’arrondi directement embarqué sur le terminal de paiement électronique (TPE), proposé sur l’écran au client avant que celui-ci ne tape son code de carte bleue. "Pour refuser, on tape sur le bouton rouge et personne ne le sait. Ce n’est pas culpabilisant" affirme le fondateur de la société. 

Impliquer le consommateur

Du côté de l’équipementier, on se réjouit de voir le projet enfin concrétisé. "Cela faisait deux ans qu’on cherchait une solution pour pouvoir impliquer nos consommateurs, et faire rayonner les associations dont on est partenaires" explique Emmanuelle Gaye-Pouédras, porte-parole du groupe en France, qui souhaite que le partenariat soit "le début d’une mobilisation différente". Si cette mobilisation se confirme, les sommes collectées pourraient être élevées, Adidas revendiquant 1 million de passages en caisse par an dans ses boutiques françaises.

Le dispositif est pour le moment en test dans quatre magasins, et sera déployé partout en France aux alentours du pont du 11 novembre. Avant l’étranger? Emmanuelle Gaye-Pouédras a déjà été contactée par des filiales Adidas d’autres pays qui s’intéressent au dispositif, et pourraient bien remettre à leur tour de la générosité dans le quotidien de nos voisins européens.