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Transports

États-Unis: l'effet Trump sur le tourisme se fait déjà sentir

Une start-up a mesuré l’évolution de la demande de vols internationaux à destination des États-Unis trois semaines avant l’investiture de Donald Trump à la présidence des États-Unis et une semaine après sa prise de fonction. Le résultat est éloquent.

Pour les compagnies aériennes, l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche n'est pas une bonne affaire. Hopper, une start-up canadienne de prédiction des prix des billets d'avion, s'est amusée à comparer l’évolution en un mois de la demande de vols internationaux à destination des États-Unis, deuxième pays le plus visité au monde derrière la France.

Mettant en regard les recherches de vols observées trois semaines avant l’investiture du successeur d'Obama et celles recensées une semaine après sa prise de fonction, Hopper note une nette dégradation de l'attractivité de la destination "États-Unis": -17%, à l'échelle mondiale. "Les recherches ont diminué dans 94 des 122 pays où nous avons assez de données pour tirer des conclusions", précise Hopper dans un communiqué.

Bond de 88% en Russie

"Les recherches de vols en provenance de l'international et à destination des États-Unis ont toutes chuté mais certaines villes dans l'Est du pays résistent un peu mieux, comme New-York, Boston et Detroit. San Francisco et Las Vegas sont les villes qui perdent le plus d'intérêt auprès des voyageurs internationaux", précise la start-up.

Sans surprise, dans les pays concernés par le décret anti-immigration de Donald Trump – Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen - elles ont chuté de 33%. À titre de comparaison, à la même époque l’année dernière, le déclin de la demande n’était que de 1,8%. En revanche, bien plus surprenant, les recherches en provenance de la Russie se sont envolées de 88%. En France, les recherches vers les États-Unis ont reculé de 8%.

D. L.