Les Français sont attachés à leurs congés pays et ... à leurs véhicules! Déjà dans les années 50, nationales et autres routes secondaires s'encombraient de Renault Dauphine, Simca 1000, Peugeot 404 et autres Citroën 2CV l'été. Des années après, la situation n'a pas tellement changé, mais le volume du trafic et son impact sur la pollution ont évolué.
Selon les données du ministère de l'Economie, parues dans le "Mémento du Tourisme en 2014", 82,2% des trajets liés aux vacances ont été effectué l'an passé au moyen d'un véhicule individuel (voiture, utilitaire, deux-roues, camping-car). Pour limiter les risques de pollution, de nombreux territoires - traversés par des routes ou autoroutes très fréquentées- ont décidé d'abaisser les limitations de vitesse des tronçons concernés.
L'importante empreinte carbone des voyages à l'étranger
L'avion représente lui moins de 5% des déplacements, mais, si ce mode de transport est privilégié pour les longs trajets, son empreinte sur la planète n'est pas négligeable. D'après le Réseau Action Climat (RAC), le transport touristique est responsable de 8% des émissions de gaz à effet de serre en France, les deux tiers étant imputable à l'aviation commerciale.
Une simple simulation sur le calculateur d'émissions de CO2 de la DGAC, montre qu'un vol aller-retour Paris-Athènes émet une demi-tonne de dioxyde de carbone par passager. Une pollution qu'il est possible de compenser en faisant, par exemple planter un arbre dans une forêt. De nombreux organismes et parfois même les compagnies aériennes proposent de payer une cotisation volontaire pour contribuer financièrement à la reforestation.
Pour réduire l'impact de nos loisirs sur la planète, des solutions simples et parfois peu contraignantes existent. Pour se rendre sur son lieu de vacances, prendre le train ou recourir au covoiturage peut s'avérer être un choix judicieux en terme de coût, de confort et de réduction des émissions polluantes.
Se déplacer autrement sur les lieux de villégiature
Une fois arrivé à destination, se passer de voiture peut également être une bonne idée. La région Bretagne, en lien avec l'Ademe, propose ainsi des séjours "sans voiture". Une dizaine de professionnels du tourisme ont imaginé des séjours de 3 jours et 2 nuits autour de ce concept. L'idée étant de mettre à disposition des vacanciers des modes de transports alternatifs, comme le vélo électrique, des animaux de monte (cheval, âne ou mulet) ou encore des rollers, afin qu'ils découvrent le territoire qui les accueille. Enfin, en France, beaucoup d'itinéraires de promenade ou de randonnée son aménagés afin de permettre aux vacanciers de pratiquer une activité sportive tout en profitant du paysage.
Profiter de son séjour pour consommer local
Cannelés bordelais, pruneau d'Agen, foie gras du Sud-Ouest, Calissons d'Aix, gâteau basque ou encore fromages divers... la France est riche d'un important patrimoine gastronomique. Ces produits sont bien souvent protégés par des appellations contrôlées ou encore des indications géographiques protégées. Un arsenal qui garantit leur authenticité, leur origine et reconnaît le savoir-faire d'un territoire. Par ailleurs, les vacanciers soucieux de favroiser les circuits courts peuvent acheter sur les marchés des fruits et légumes produits localement et du poisson frais vendus directement par les pêcheurs. Certains maraîchers proposent même aux tourismes de venir directement faire leur cueillette à la ferme. C'est ce que l'on appelle l'agritourisme, qui peut prendre diverses formes. Le phénomène est en plein essor en Italie.