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Euro 2016 : les stades dernière génération sortent de terre

Le nouveau stade de Nice comprendra 35.000 places

Le nouveau stade de Nice comprendra 35.000 places - -

Ce dimanche 22 septembre, l’Allianz Riviera de Nice sera le premier stade hôte du prochain Euro en France à être inauguré cette saison. Ces stades construits avec un financement public-privé devront trouver un nouveau modèle économique pour être rentables. Le point sur les chantiers.

Nice, un nouveau modèle à exploiter

Inauguré ce dimanche 22 septembre, l’Allianz Riviera a été construit sur la base d’un partenariat public-privé (PPP). Les collectivités locales, aidées par l’Etat, n’ont financé "que" 70 millions d’euros sur les 243 millions qu’a coûté le nouvel écrin. Elles paieront également une redevance annuelle de 6 millions d’euro au nouvel exploitant Vinci. Le constructeur, ayant assumé le reste de l’investissement, pourra exploiter le stade pendant 27ans.

C’est à lui de trouver d’autres sources de revenus que le football, en organisant des concerts, séminaires, ou des matchs de rugby. Ainsi 9 rencontres du Racing Club de Toulon y sont déjà programmées.

Le nouveau stade de Nice est aussi le premier des stades de l’Euro 2016 à exploiter le naming. Contre 16 millions d’euros, Allianz donnera son nom au stade pendant neuf ans.

A Lille, le nom du stade coûte cher

Le Grand Stade de Lille fût le premier des stades de l’Euro 2016 à être sorti de terre en septembre 2012. Contrairement à Nice, le naming s’est soldé par un échec. La Métropole Lilloise verse 10 millions d’euros par an à Eiffage, le constructeur de ce stade modulable de 55.000 places.

Pour diminuer ses frais, la communauté urbaine prévoyait de louer le nom du stade pour environ 3,8 millions d’euros. Après avoir refusé la seule offre venant des casinos Partouche (2,5 millions par an), la métropole s’est résolue à renommer l’écrin "stade Pierre Mauroy". Une décision qui plombe le budget et est régulièrement remis en cause au Conseil municipal.

Le nouveau stade Lyonnais prévoit d'acceuillir 58.000 places.
Le nouveau stade Lyonnais prévoit d'acceuillir 58.000 places. © -

Lyon : un stade 100% privé ?

Le Stade des Lumières de Lyon est le seul à être totalement privé. Après, plusieurs recours ayant retardé le projet porté par l’Olympique Lyonnais, les travaux ont finalement débuté le mois dernier. Le nouveau stade devrait coûter plus de 400 millions d’euros à l’OL Groupe.

Mais les opposants au stade dénoncent les aides publiques accordées à ce projet privé. La commuté urbaine du Grand Lyon, sa société de transport (Sytral), et l’Etat dépenseront 164,5 millions d’euros en travaux de voirie pour améliorer l’accessibilité à ce stade situé à Decines, sur une zone jusque-là agricole.

A Bordeaux, le chantier avance en attendant le dégel des prêts

A Bordeaux, la première pierre du nouveau stade de 42.000 places a été posée en avril dernier. La livraison est prévue à l’été 2015. Toutefois, le calendrier est tributaire de la cours d’appel de Bordeaux qui devra juger un recours déposé par l’opposition. Ce dernier conteste la légalité du contrat PPP signé par la Ville avec Vinci. En attendant le jugement, 114 millions d’euros d’emprunts bancaires restent gelés.

Le stade Vélodrome est désormais couvert
Le stade Vélodrome est désormais couvert © -

Marseille, un loyer qui pose problème

Avec 67.000 places, le nouveau stade Vélodrome sera le plus grand du championnat de France. Toutefois, il fait grincer des dents sur la Canebière.

Pendant 35 ans, la mairie devra payer une redevance annuelle estimée à 11 millions d’euros à Arema, la filiale de Bouygues qui exploitera le stade. Et la municipalité compte alléger la facture en faisant passer le loyer payé l’Olympique de Marseille pour utiliser le Vélodrome de 1,5 à 8 millions d’euros par an. Une perspective que le club n’est pas prêt d’accepter.

Le salut pourrait alors venir du naming. Si aucune société ne s’est pour l’instant manifestée, la Ville espère tirer 6 millions d’euros d’une marque qui viendrait accoler son nom à celui du stade Vélodrome.

Saint-Etienne veut allier tradition et modernité

Le projet de construire un nouveau stade privé porté par les présidents de l’AS Saint-Etienne a été vite enterré. La rénovation du stade sera entièrement financée par des fonds publics (71 millions d'euros). A la fin des travaux à l’été 2014, quatre nouvelles tribunes seront érigées à chaque angle de ce stade à l’anglaise, portant sa capacité à 42.000 places. Un musée consacrée à l'histoire des Verts sera églament construit. C'est un première pour un club sportif en France.

Lens et Toulouse perdent leurs places

Financés essentiellement par l’Etat et les collectivités locales, les projets de rénovation des stades de Lens et Toulouse ont revu leur ambition à la baisse. Dans la ville rose, le coût des travaux est passé de 50 à 35 millions d’euros. Il sera entièrement assumé par la collectivité et fera diminuer la capacité du Stadium de 36.000 à 33.000 places.

Quant au mythique stade Felix Bollaert de Lens, sa rénovation a été longtemps retardée en raison des changements de propriétaires RC Lens, et de l’annulation d’une subvention de 10 millions d’euros accordée par le Conseil général. La mise aux normes devrait finalement démarrer dans quelques mois. Une fois la rénovation terminée, le club récupérera un stade moderne et confortable mais avec 6.000 places en moins.

T.S-C