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Eurostar étudie la possibilité d'une ligne directe Londres/Bordeaux

L'Eurostar relie déjà Londres à Marseille, Avignon et Lyon.

L'Eurostar relie déjà Londres à Marseille, Avignon et Lyon. - AFP-Ben-Stansall

"Les travaux actuellement en cours pour améliorer la portion reliant Tours à Bordeaux poussent la compagnie ferroviaire franco-britannique à envisager la desserte de la préfecture d'Aquitaine."

Après le sud-est, Eurostar poussera-t-il prochainement jusque dans le sud-ouest? Rien n’est encore acté, mais sa direction étudie l’opportunité de créer une ligne directe entre Bordeaux et Londres, d’après une interview accordée au Times.

"Il n'y a rien de décidé encore après Amsterdam et nous regardons les opportunités. Bordeaux pourrait en être une car il y a une nouvelle ligne TGV qui sera mise en service en 2017" a confié Nicola Petrovic, le PDG de l’entreprise ferroviaire franco-britannique. 

Les travaux actuellement en cours sur la portion de ligne TGV entre Tours et Bordeaux sont censés être terminés en juillet 2017. C’est grâce à cette infrastructure flambant neuve qu’Eurostar pourrait éventuellement prolonger sa ligne en provenance de Londres. Le trajet en train prendrait alors quatre heures entre la capitale anglaise et la Préfecture d’Aquitaine.

Une idée déjà évoquée en 2014

L’idée d’une telle ligne avait d’ailleurs déjà été évoquée en novembre 2014. "Nous espérons faire venir l‘Eurostar et le Thalys en gare de Bordeaux. Eurostar et Thalys visent principalement une clientèle business qui circule la semaine. Le week-end, le matériel roulant est moins utilisé. Ces dessertes de week-ends existent dans d’autres villes. Cela nous intéresserait de les faire venir à Bordeaux. On y travaille en tout cas", avait affirmé à l’époque Laurent Cavrois, le président de la société concessionnaire de la ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux, LISEA. 

La confidence de Nicola Petrovic intervient en tous cas trois jours après la présentation de résultats décevants par Eurostar. La compagnie ferroviaire a vu ses ventes reculer de 5% en 2015 à 820 millions de livres. En cause: des effets de changes défavorables et une stabilité du trafic, liée notamment aux attentats perpétrés en France.

Adeline Raynal