Face au scandale, le patron de Mitsubishi démissionne
Mitsubishi Motors vient d'annoncer la démission de son patron Tetsuro Aikawa et de son adjoint, effective le 24 juin, en raison du scandale de fraude qui frappe le groupe.
Le constructeur d'automobiles japonais confirme en outre que sont aussi concernés par des manipulations de données d'autres modèles que des mini-véhicules, dont son emblématique 4X4 hybride Outlander PHEV.
25 ans de fraude
Fin avril, Mitsubishi Motors avait avoué avoir eu recours à une méthode non conforme à la législation japonaise "pour présenter des taux de consommation de carburant plus favorables que ce qu'ils n'étaient en réalité". Le groupe avait alors indiqué que 625.000 mini-voitures, fabriquées depuis 2013 et uniquement vendues au Japon, étaient affectées, dont 468.000 produites pour son compatriote et partenaire Nissan.
Quelques jours plus tard, le constructeur japonais avouait avoir utilisé des tests inappropriés au cours des 25 dernières années, amplifiant ainsi le scandale. "Nous avons utilisé cette méthode pour le marché intérieur depuis 1991", a déclaré un vice-président du groupe, Ryugo Nakao, lors d'une conférence de presse, mais "nous ne connaissons pas encore le nombre de modèles" concernés.