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Comment Facebook monétise son audience

Facebook propose notamment un service d'envoi de messages payants à des personnes qui ne font pas partie des contacts de l'utilisateur

Facebook propose notamment un service d'envoi de messages payants à des personnes qui ne font pas partie des contacts de l'utilisateur - -

Le réseau social, qui a publié ses résultats mercredi 30 janvier, multiplie les initiatives pour générer des revenus. Quitte à risquer d’en faire trop.

Les résultats annuels de Facebook ont été particulièrement scrutés par les investisseurs. Le réseau social a affiché des chiffres supérieurs aux attentes, même s'ils ont été accueillis fraîchement à Wall Street: cinq milliards de dollars de chiffre d'affaires, mais un bénéfice net de 53 millions seulement, contre un milliard l'an dernier.

La clé reste le mobile. Deux chiffres sont ainsi à retenir dans ces résultats: 680 millions d'utilisateurs mobiles par mois. Chaque jour, la majorité des utilisateurs de Facebook passe, non plus par leur ordinateur, mais par leur smartphone.

Et 23% des revenus du groupe au dernier trimestre sont réalisés sur le mobile. Le message de Facebook est le suivant : "Messieurs les investisseurs, nous savons que vous êtes obsédés par le mobile, et nous faisons des efforts".

Le prix de la gratuité

En tant qu'utilisateur et qu'observateur, on se rend bien compte que Facebook expérimente dans tous les sens pour générer des revenus. Presque à l'excès: les fils d'actualité sont pollués par des publicités, car, évidemment, c'est le prix de la gratuité.

Facebook teste également des fonctionnalités comme les messages payants : l’utilisateur paie un dollar pour envoyer un message à quelqu'un qui n'est pas son ami. Il peut ainsi contacter un recruteur ou envoyer un message à Mark Zuckerberg.

Autre exemple : les publications sponsorisées où l’utilisateur va payer pour que ses derniers commentaires sur l'actualité soient très visibles sur le profil de ses contacts.

C'est un jeu dangereux : il ne faut pas que toutes ces publicités et ces services payants soient trop intrusifs et finissent par repousser l'utilisateur. Mais, globalement, les gens sont tellement dépendants de Facebook que le risque est faible.

Après, il est vrai que Facebook a encore beaucoup de mal à faire du profit. Faut-il continuer à croire à l'histoire que le réseau Facebook raconte : On est assis sur une mine d'or, une être humain sur sept nous utilise, il y aura de toute façon de l'argent au bout ?

Anthony Morel