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Ces infos sur vos amis et vous que Facebook veut vendre aux banques

Facebook propose aux banques un service qui leur permet de juger de votre solvabilité en fonction de celle de vos amis sur le réseau.

Facebook propose aux banques un service qui leur permet de juger de votre solvabilité en fonction de celle de vos amis sur le réseau. - Luc Legay - Flickr - CC

Le géant du web américain a déposé un brevet pour une technologie qui permet de juger votre solvabilité en fonction de vos "amis Facebook" et des prêts qu'ils ont eux-mêmes contractés et remboursés... ou non.

Et si votre banque vous refusait un prêt à cause de vos "amis" Facebook? L'entreprise américaine a déposé un brevet le 4 août. A l'origine, l'innovation permet à des "tiers" d'accéder aux informations des utilisateurs et de connaître leurs "amis" présents sur le réseau social. La technologie existait, mais la nouveauté, c'est que Facebook permettrait cette fois aux banques d'en faire autant.

Avec cette idée, les établissements financiers seraient en mesure d'évaluer votre solvabilité à partir d'une note, attribuée à vos différents contacts, en fonction des crédits qu'eux ont contractés, et de la capacité qu'ils ont eu à les rembourser, ou non. Une moyenne en ressort. Si cette note franchit un seuil minimum, la demande du prêteur continue d'être examinée par la banque. Si elle ne franchit pas ce seuil, la demande est rejetée.

La Poste, BNP et BPCE sur le coup

Il ne s'agirait pas d'un cas isolé. Plusieurs startups auraient déjà fait leur spécialité aux Etats-Unis de l'exploitation des datas pour définir la capacité de remboursement des individus. Parmi elles, des sociétés de crédit en ligne, comme LendUp, ou expertes dans la vente à des tiers d'informations glanées sur les réseaux sociaux, comme Lenddo.

En France, certaines banques se sont déjà rapprochées de Facebook, Twitter ou LinkedIn, pour nouer des partenariats. La Banque Postale, BNP Paribas ou le groupe BPCE en font partie. Officiellement, elles prétendent vouloir offrir un service plus adapté aux clients. De son côté, Facebook n'a fait que déposer le brevet. Libre à elle donc de l'utiliser... ou non.

Hugues Dago, édité par N.G.