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Fed: Ben Bernanke rassure les marchés

Ben Bernanke a également assuré que la Fed peut faire preuve de flexibilité selon la conjoncture

Ben Bernanke a également assuré que la Fed peut faire preuve de flexibilité selon la conjoncture - -

Le président de la Réserve fédérale américaine a affirmé ce mercredi 17 juillet que son institution n'arrêtera ses rachats d'actifs que si le chômage américain passe sous les 7%. Il a précisé que la Fed pourrait modifier ses plans si la conjoncture n'évolue pas selon ses prévisions.

Une nouvelle fois, Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), s'est efforcé de rassurer les marchés.

Ce mercredi 18 juillet, lors de son audition semi-annuelle devant la Chambre des représentants, il a ainsi affirmé que les injections de liquidités de son institution ne prendraient pas fin avant que l'emploi ne s'améliore. "Avec un chômage encore haut et diminuant lentement (...) une politique monétaire très accommodante reste appropriée dans un futur proche", a-t-il déclaré.

Son discours a clairement tiré les marchés vers le haut. Le CAC40 est ainsi passé du vert au rouge pendant que le patron de la Fed s'exprimait, et Wall Street a ouvert en hausse.

La situation de l'emploi "n'est pas satisfaisante"

Toujours sur l'emploi, il a estimé que "la situation du marché du travail s'améliore mais elle est loin d'être satisfaisante" et que "les taux de chômage de longue durée sont toujours trop élevés".

Il a aussi affirmé que le soutien de la Réserve Fédérale à l'économie prendra fin "vers la mi-2014" si le chômage américain diminue, autour de 7% (contre 7,6% actuellement) et que l'inflation se rapproche de 2% (contre 1,8% au mois de juin).

Le président de la Fed a également réaffirmé qu'une baisse du rythme des rachats d'actifs pourrait survenir d'ici la seconde moitié de 2013. Chaque mois, l'institution achète, en effet, pour 85 milliards de dollars (69 milliards d'euros) de titres sur les marchés, à raison de 45 milliards de dette d’Etat et 40 milliards de titres basés sur des créances immobilières.

Rien d'inscrit dans le marbre

Ben Bernanke a toutefois déclaré que rien n'est inscrit dans le marbre. "J'insiste sur ce point parce que nos rachats d'actifs dépendent des conditions économiques et financières, ils ne sont en aucun cas fixés à l'avance". Autrement dit, si la conjoncture se dégrade, la Fed maintiendra plus longtemps le niveau de sa perfusion à l'économie. Il répond ainsi à Esther George, une autre membre de l'état-major de la Fed, qui a déclaré mardi "qu'il était temps de commencer à ajuster" ces injections de liquidités.

Pour Paul Dales, économiste chez Capital Economics, ces informations "ne sont pas nouvelles" car Ben Bernanke les avait déjà affirmées lors de la conférence de presse qui suivait la conférence de la Fed pour le mois de juin. "Mais en les réaffirmant, Ben Bernanke s'assure que le message est bien passé, de façon claire et audible".

L'audition de Ben Bernanke se poursuit ce mercredi ainsi que jeudi. Le président de la Fed va notamment faire face aux questions des élus américains. Une séance qui sera, là encore, suivie avec attention par les marchés.

Julien Marion