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Fermetures d'usines: la France a arrêté l'hémorragie l'an passé

La France avait perdu en continu des usines de 2009 à 2015

La France avait perdu en continu des usines de 2009 à 2015 - Slack - Pexels -CC

Pour la première fois depuis 2009, les annonces d'ouvertures et de fermetures d'usines se sont compensées, selon les chiffres du cabinet Trendeo révélés par les Échos.

Autant de créations que de disparitions. Selon les données du cabinet spécialisé Trendeo, qui se base sur les informations de la presse régionale, la France n'a pas perdu d'usine d'un point de vue comptable l'an dernier.

Alors que les plans sociaux et annonces de suppression de postes étaient légion au début du quinquennat de Hollande, en 2016 les annonces d'ouvertures et de fermetures de sites industriels se sont parfaitement compensées, selon l'observatoire de l'investissement Trendeo dont les données sont révélées par Les Échos.

"Cette évolution est en grande partie liée au rebond de l'automobile et de la pharmacie", explique David Cousquer, le fondateur du cabinet, au quotidien économique.

Des usines avec moins de salariés

C'est la première fois depuis 2009 que la France n'a ainsi pas fermé plus d'usine qu'elle en a ouverte. En l'espace de sept ans, le solde reste toutefois lourdement négatif: 600 usines ont ainsi été perdues depuis la crise. Selon les données de l'Insee, l'industrie a perdu plus de 250.000 emplois entre fin 2009 et fin 2016. Le cabinet Trendeo signale d'ailleurs que les usines créées en France sont désormais plus petites, avec un nombre médian de 20 salariés contre 30 en 2009.

La production industrielle française commence timidement à se redresser. Si elle reste à un niveau inférieur à celui de 2010, la production manufacturière a progressé de 1,5% en 2015 et de 0,6% en 2016. Elle devrait avoir augmenté d'1,1% d'ici à la mi-2017. Le taux de marges des entreprises s'est par ailleurs redressé, atteignant 31,7% au troisième trimestre 2016, alors qu'il était passé sous les 30% fin 2013.

J.M.