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Fessenheim: un rapport prône le report de la fermeture

La centrale de Fessenheim est la doyenne des sites nucléaires français.

La centrale de Fessenheim est la doyenne des sites nucléaires français. - Florival-Wikimedia-CC

Un rapport parlementaire préconise le report de la centrale nucléaire la plus ancienne de France, selon les Dernières Nouvelles d'Alsace et l'Alsace ce mardi 30 septembre.

Faut-il fermer Fessenheim comme prévu en 2016? Un rapport parlementaire qui n'a pas été rendu public, mais qu'évoquent les Dernières Nouvelles d'Alsace et l'Alsace ce mardi 30 septembre, préconise au contraire de reporter le démantèlement.

Sans parler des emplois, la fermeture de la centrale nucléaire la plus ancienne de France devrait coûter cinq milliards d'euros à l'Etat, "au moins", et "sans même commencer le démantèlement", indique le rapport rédigé par les députés UMP Hervé Mariton et socialiste Marc Goua.

"Au vu du contexte budgétaire contraint", les deux rapporteurs "estiment préférable de reporter la fermeture promise par le Président de la République".

Une indemnité de 4 milliards pour EDF

Ce rapport sera rendu public mardi en commission des finances, veille du début de l'examen à l'Assemblée du projet de loi sur la transition énergétique et la croissance verte qui prévoit notamment un plafonnement de la capacité nucléaire, rappellent les DNA et l'Alsace.

"Outre le coût social lié à l'arrêt de la centrale, EDF pourrait percevoir une indemnité de l'ordre de 4 milliards d'euros pour avoir été obligé de fermer ses deux réacteurs avant l'heure", explique dans leur rapport les deux députés.

La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a déclaré dimanche n'avoir pas tranché sur l'avenir de la centrale de Fessenheim, indiquant qu'elle ne savait "pas encore" quels réacteurs seraient fermés dans le cadre de la transition énergétique.

Le projet de loi sur la transition énergétique prévoit notamment une réduction de la consommation énergétique finale de 50% en 2050 (par rapport à 2012), ainsi qu'une réduction de la part du nucléaire dans la consommation finale d'électricité de 50% à horizon 2025 (contre 75% aujourd'hui).

N.G. avec AFP