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Transports

Fiat Chrysler accusé d'avoir truqué 104.000 moteurs diesel

Fiat accusé d'avoir truqué les moteurs de ses véhicules diesel.

Fiat accusé d'avoir truqué les moteurs de ses véhicules diesel. - GIUSEPPE CACACE / AFP

Fiat Chrysler est accusé d'avoir truqué les moteurs de 104.000 véhicules diesel. Après Volkswagen, il pourrait s'agir d'un nouveau Dieselgate.

Fiat Chrysler empêtré à son tour dans un Dieselgate? Le groupe a été accusé jeudi par les autorités américaines d'avoir truqué les moteurs de 104.000 de ses véhicules diesel aux États-Unis pour minimiser le niveau réel des émissions polluantes, utilisant un stratagème similaire à celui de Volkswagen. 

Selon les autorités américaines, le groupe américano-italien aurait pourtant installé sur des modèles Jeep Cherokee et des camionnettes à plateau (pickups) Dodge Ram 500, fabriqués entre 2014 et 2016, des logiciels faussant le résultat des tests anti-pollution pour les faire apparaître plus "verts", a assuré l'agence environnementale américaine (EPA) dans un communiqué.

Fiat dément 

Le groupe Fiat Chrysler (FCA US) a apporté un démenti en assurant ne pas avoir installé de "logiciels truqueurs" dans ses véhicules. "FCA US attend avec impatience de démontrer (...) que sa stratégie de contrôle des émissions est correctement justifiée et ne s'apparente donc pas à un 'logiciel truqueur', assure le groupe dans un communiqué où il affirme plusieurs fois avoir hâte de s'expliquer auprès de la "future administration" américaine.

Dans un communiqué, l'EPA, par l'intermédiaire de Cynthia Gilles, l'une de ses responsables, a tout de même tenu à rappeler que "le fait de dissimuler un logiciel qui affecte les émissions dans un moteur constitue une grave violation de la loi qui peut se traduire par une pollution néfaste de l'air que l'on respire". Selon l'agence, les véhicules incriminés ont ainsi rejeté dans l'air davantage d'oxyde d'azote (NoX), un gaz tenu pour responsable de nombreuses affections respiratoires.

Pour avoir utilisé un stratagème identique sur quelque 600.000 de ses voitures, le groupe allemand Volkswagen a plaidé coupable mercredi aux Etats-Unis et devra verser près de 22 milliards de dollars de dédommagements et de pénalités.

P.L avec AFP