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Fleur Pellerin : "Les investisseurs US s'intéressent davantage à la France"

"Lorsque j'ai créé mon entreprise, on m'a conseillé d’aller l’installer ailleurs qu’en France pour préserver l’intérêt financier de mes actionnaires et de mes investisseurs" a révélé Fleur Pellerin, présidente de Korelya Capital.

"Lorsque j'ai créé mon entreprise, on m'a conseillé d’aller l’installer ailleurs qu’en France pour préserver l’intérêt financier de mes actionnaires et de mes investisseurs" a révélé Fleur Pellerin, présidente de Korelya Capital. - Lionel Bonaventure-AFP

Citant la start-up Devialet dont elle membre du conseil d'administration, l'ex-ministre estime que la France attire davantage l'intérêt des investisseurs américains. Selon Fleur Pellerin "en terme d'image c'est positif pour le pays".

Passée du côté des investisseurs en capital-risque en tant que présidente du fonds Korelya, l’ex-ministre en charge de l’économie numérique, a désormais des accents de chef d’entreprise.

"J’ai réussi avec Korelya à lever 100 millions d’euros auprès d’investisseurs coréens et japonais, alors que la convention fiscale bilatérale qui régit ses plus-values de cession pour ces investisseurs n’est pas du tout favorable à leurs intérêts économiques en France" a affirmé Fleur Pellerin, de passage sur l’antenne de BFMBusiness.

"Quelque chose est en train de changer en France"

Cette situation fiscale n’empêche pas que quelque chose est en train de changer dans la perception de la France, selon elle. "Les investisseurs américains ont davantage la France dans leurs radars. Ils constatent qu’il y a de très belles transactions qui se sont opérées. Dans l’intelligence artificielle, ils se rendent compte de la richesse de nos laboratoires. En terme d’image, c’est très positif pour notre pays » affirme Fleur Pelerin.

"De très belles levées de fonds ont eu lieu l’an passé en France. L’industrie du capital-risque devient plus mature et les taux qui remontent vont inciter les banques à accepter de prendre plus de risques. C’est un mouvement positif qu’on doit accompagner" a argumenté la présidente de Korelya Capital.

"Dans un contexte post-Brexit, la France peut être plus rendue attractive"

Pour autant, l’ex-ministre ne se satisfait pas du regain actuel d’attractivité économique de l’Hexagone.

"Il y a sûrement des mesures à prendre pour rendre la France plus attractive dans un contexte post-Brexit où nous aurions intérêt à attirer plus d’investissements. En tant que membre du conseil d’administration de France Digitale, j’essaierai de pousser dans ce sens là" soutient Fleur Pellerin.

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Frédéric Bergé
https://twitter.com/BergeFrederic Frédéric Bergé Journaliste BFM Éco