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Vidéo: Flexibilité contre maintien des usines: le deal de Renault à ses salariés

Le site de Douai est une des usines concernées par le regroupement en "pôles" régionaux des fonctions supports

Le site de Douai est une des usines concernées par le regroupement en "pôles" régionaux des fonctions supports - -

Le constructeur automobile propose à ses salariés français de ne fermer aucune usine d’ici 2016. En échange, il veut pouvoir mutualiser les fonctions support et faciliter la mobilité de ses salariés.

Renault met la pression sur les syndicats. Alors qu'une nouvelle réunion de négociations entre syndicats et patronat se tient ce mardi 13 novembre, le constructeur automobile se dit prêt à préserver l'ensemble de ses usines en France dans le cadre du plan stratégique 2016, si les syndicats acceptent,en échange, de signer un accord pour améliorer la compétitivité des sites du groupe en France.

C'est ainsi du "donnant donnant". La direction propose de mutualiser certaines fonctions de back office comme la comptabilité et de faciliter la mobilité des salariés.

Mais en contrepartie, les usines françaises vont devoir faire aussi bien que leurs collègues européens en termes de compétitivité. Coûts salariaux, temps de travail, temps de production par véhicules, les salariés français sont aujourd'hui à la traine par rapport aux espagnols par exemple, selon la direction.

Un énorme problème de compétitivité pour Renault

Les salariés de la péninsule ibérique ont accepté une diminution de près de 30% des salaires des nouveaux employés en CDD, et une production sept jours sur sept.

Rien de tout cela en France pour le moment. Mais, pour la direction, cela ne peut pas durer. "Si nous n'améliorons pas notre compétitivité en France dans 10 ans, nous aurons un problème gravissime en France", indiquait récemment le numéro deux de Renault, Carlos Tavares. La CGT parle elle de chantage.

Les syndicats et la direction espèrent parvenir à un accord d'ici la fin janvier.

Alexis Pluyette