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Fly, Crozatier et Altas suppriment un millier d'emplois

Le groupe qui détient les marques, Fly, Crozatier et  Altlas va être vendu à la découpe

Le groupe qui détient les marques, Fly, Crozatier et Altlas va être vendu à la découpe - JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP

Touché de plein fouet par la crise, le groupe Mobilier européen va être vendu à la découpe. L’annonce a été faite par le tribunal de commerce de Mulhouse qui vient de valider 5 offres de reprise, ce 21 novembre.

Pas facile de résister face à la crise du meuble et à la concurrence féroce des géants de l'ameublement comme Ikea, Conforama et But. Le numéro 4 français du secteur, "Mobilier européen "va être démantelé, ce qui va se traduire par la suppression d'un millier de postes sur 3.600. Le porte-parole du groupe assure que 128 seront reclassés. 

5 scénarios en lice

A quoi va rassembler le groupe familial, pionnier dans les années 70 des meubles pour les jeunes foyers? Une chose est sûre, il n'existera plus sous sa forme actuelle. Ce vendredi, le tribunal de commerce de Mulhouse a validé cinq offres de reprise mais aucune ne proposait de reprendre toutes les enseignes Fly, Crozatier et Altas.

Les projets seront effectifs le 1er décembre mais on sait que l'actuel directeur financier, Nicolas Finck est en lice pour rependre les enseignes Fly. De plus, des cadres ont créé la société Casalys, pour sauver les entités Crozatier. De son côté, le concurrent But se concentrerait sur Altas. 

Les autres actifs seront liquidés selon Philippe Rapp, coprésident du groupe familial homonyme qui détient Mobilier européen.

Lourd volet social 

Les salariés du groupe ont défilé devant le siège du groupe ce vendredi pour manifester leur mécontentement. Si les 91 établissements exploités en franchise devraient tous être repris et leurs quelque 1.600 emplois préservés, une quarantaine de magasins gérés directement par Mobilier européen va fermer faisant au passage 1.003 licenciements. C'est la région de Mulhouse, où se trouve le siège, qui sera la plus touchée avec environ un tiers des suppressions d'emplois.

Une réunion s'est déjà tenue la semaine dernière au ministère du Travail pour trouver des solutions d'accompagnement et de reclassement pour les salariés concernés. L'Etat devrait verser une enveloppe de 2.000 euros à chaque personne licenciée. La direction du groupe, quant à elle, a provisionné une enveloppe de 20 millions d'euros pour financer ce plan social.

Ch.L. avec agences